Le ciel peut attendre...
Labyrinthe d'instantanés qui reflètent la ville
Autrefois, j'aurais écrit un texte éthéré sur ces images, un texte de bière et de fumée. Ou bien même, plus court : autrefois, j'aurais écrit un texte. Maintenant, je me tais, les images écrivent d'elles mêmes leur texte, coulant sur cette ligne de piano romantique. Le photographe effectue ici un travail de peintre en montrant ce qu'on oublie de voir et qui est là en permanence, qui tisse notre vision : les reflets. Vous pouvez vous tourner en tous sens, ils sont partout. Ils sont ce que vous tenez pour irréel et qui pourtant nappent tout le champ visuel. C'est un jeu de renvois et de déformations qui, découpant le monde, le consituent comme visible et, par là, devient ambiant, donc non perçu. Le photographe s'y découvre une palette riche, incisive, minérale...Toutm ène à tout et surgit alors l'étrange familiarité de la ville, son agitation calme. Et comme on se lasse de se demander si c'est un reflet ou une image directe, on se laisse berner, on se laissse bercer dans un endormissement visuel, de celui qui saisit une totalité dans les fragments, une éternité un instant, une osmose entre deux inconnus : les autres si étrangement familiers et soi-même qui passe son temps à chehcher à se rassurer en trouvant une ligne de fuite, mais une ligne de fuite qui mènerait à une unité intérieure. une sérénité du regard.