Trop de fautes à la fac…

Publié le 04 octobre 2010 par Mcetv

Pour participer à la « bataille de l’orthographe » lancée par Valérie Pécresse, une vingtaine d’universités proposent des cours de rattrapage

« Un bêtisier permanent »

« Depuis quinze ans, c’est une vraie dérive », constate Patrick Porcheron, vice-président de l’université Pierre et Marie Curie de Paris, avant de poursuivre que « si encore ce n’était qu’un problème d’orthographe ! Mais cela va bien au-delà : les mots sont employés de travers et les phrases construites sans queue ni tête. Un bêtisier permanent ». Valérie Pécresse appelle toutes les universités à se lancer dans des « programmes de consolidation ».


Ne pas passer pour des quiches

« Que diront les entreprises de nos étudiants s’ils sont illisibles ? » s’interroge à juste titre Bruno Sire, professeur de culture générale et patron de Toulouse-Capitole.

Pour la rentrée, 19 universités mettent en place des programmes de remise à niveau.  Amiens, Brest, Dijon, Le Havre, Nanterre, Paris-XI (Orsay) ou Grenoble, offrent une trentaine d’heures de cours de rattrapage aux étudiants.

Dans certains établissements, les étudiants sont soumis à de petites dictées en guise de test. À l’UBS (Université Bretagne-Sud), les étudiants inscrits en Lettres et en sciences humaines qui ont fait le plus de fautes sont soumis à une remise à niveau.

À qui la faute ?

Un test démontre qu’en 1987, sur une dictée, un élève de CM2 faisait en moyenne 10,7 fautes. En 2007, le nombre de fautes passe à 14,7…

En 40 ans, le système scolaire aurait perdu 800 heures de français entre le CP et la 3e. Certains prônent un retour des dictées et des leçons apprises par cœur. Pour d’autres, l’arrivée des nouvelles technologies et notamment le SMS expliqueraient ces lacunes.

Et toi t’en penses quoi ?

Djoumana Dali