Tour de chauffe !
Fleuron de la technologie automobile, la Formule 1 est certainement le sport mécanique le plus apprécié en Europe, où les gens ont du goût. Cependant, le genre est très peu représenté dans le monde vidéoludique et il faut presque remonter à Grand Prix 4, sorti en 2002, pour trouver la référence du genre. On passera bien entendu outre l'épisode F1 Championship Edition, tant celui-ci était médiocre et dépassé avant même sa sortie. Sony ayant décidé de passer le flambeau, c'est Codemaster qui s'est attelé à la difficile tâche de représenter dignement la catégorie reine du sport automobile. Après un passage de rodage sur Wii et PSP l'année dernière, la Formule 1 retrouve cette année ses lettres de noblesse en faisant un retour attendu sur consoles HD et PC. Alors, les petits gars de chez Codemasters vont-il réussir à décrocher la pôle position où resteront-ils cantonnés en fond de grille ? La réponse sans plus attendre.
Extinction des Feux !
Si tout le monde s'accorde sur le savoir faire de Codemasters en terme de jeu de voitures, il n'en est pas de même en ce qui concerne les simulations pures et dures. Après avoir abandonné Colin McRae pour proposer du rallye plus grand spectacle et moins fidèle à la réalité avec DIRT, le développeur revient aux affaires et se devait de proposer un mimétisme tout particulier.
Ressentir la difficulté d'une course de Formule 1 n'est en effet pas donné à tout le monde et de nombreux titres s'y sont cassés les dents par manque d'attention et de fidélité. Cependant, on peut dire que Codemasters a mis les petits plats dans les grands et nous plonge directement dans cet univers si particulier, en prenant soin de retranscrire aussi bien les sensations en course que les à côtés. Vous débutez en effet votre carrière par une conférence de presse qui définira vos objectifs pour votre arrivée dans les paddocks et choisissez une écurie dans laquelle vous serez directement propulsé second pilote. Exit donc les fastidieuses phases d'essais pour diverses écuries, voire la place de troisième pilote pendant quelques courses. Ne soyez cependant pas trop jouasses, puisque vous aurez la possibilité de prendre un volant soit chez Virgin Racing, soit chez HRT, soit chez Lotus. C'est donc du fond de la grille que vous partirez lors de chaque course et que vous essaierez de vous faire une place dans une écurie plus prestigieuse et compétitive.
Votre carrière se déroulera sur sept saisons maximum, ce qui est malheureusement un peu court, mais cela vous obligera à donner le meilleur de vous même dès les premiers tours de piste pour espérer une ascension fulgurante. Chaque week-end peut-être effectué en version longue (avec 3 heures d'essais, la séance de qualification complète ainsi que la course) ou en version courte, avec une seule séance d'essais libres et des qualifications réduites à 20 minutes. A vous de voir quelle formule vous convient le mieux sachant que vous pourrez de toute manière accélérer le temps si vous trouvez cela trop long.
A la fin de chaque week-end de championnat, vous verrez si vous avez rempli les objectifs de votre écurie et passerez par la case de l'interview. Vos réponses influeront sur la bonne humeur ambiante qui régnera autour de vous et la règle est en général d'éviter de trop descendre votre écurie sous peine de vous prendre un coup de clef à molette derrière les oreilles.
Si vous souhaitez vous faire la main sur un circuit en dehors de votre carrière ou participer simplement à un week-end de course, vous pourrez également le faire, par le biais des modes grand prix et contre la montre. Vous pourrez également affronter de vraies personnes en multijoueurs, pour des courses souvent plus violentes et qui occasionnent pas mal de casse.
Vroum !
Maintenant que les différents aspects de votre carrière dans les paddocks ont été abordés, il est temps d'effectuer nos premiers tours de piste. F1 2010 se veut comme une simulation et elle propose donc des tonnes de réglages que seuls les personnes expérimentées oseront aborder. Si vous n'êtes pas de ceux-là, vous pouvez toutefois régler votre voiture de manière plus simple avec des paramètres pré-définis et écouter les conseils de vos ingénieurs qui vous accompagnent tout au long de votre pige dans l'écurie. Des options d'aide au pilotage sont également de la partie, comme l'ABS, l'aide à la Traction (qui est l'un des paramètres les plus drôles à enlever) ainsi que la possibilité d'activer ou non les dégâts et l'usure des pneus. Là aussi, tout est fait pour que chaque joueur puisse y trouver son compte, du plus casual au plus hardcore. Pour terminer sur ces options, sachez que Codemasters a ici repris le principe du replay immédiat et que vous pourrez revenir quelques secondes en arrière en cas d'erreur grossière. A vous de voir si vous avez envie ou non d'utiliser cette petite aide qui vous est proposée en nombre limité, suivant le niveau de difficulté choisi.
Une fois tous les réglages effectués, vous êtes enfin prêt à vous lancer pour faire chauffer la gomme. Les premières accélérations et les premiers virages sont assez grisants mais dangereux, les pneus n'étant pas à la bonne température. On se retrouve alors rapidement à faire un tête à queue en ré-accélérant trop brusquement où à sortir de la piste dans un virage attaqué à trop grande vitesse. On a bien à faire ici à de la simulation, avec ou sans les aides, et les sensations sont bien présentes. Claquer un temps, surtout en début de carrière dans votre médiocre baquet relève de l'exploit tant la différence avec les autres écuries se fait sentir. Chaque tour de piste vous plonge donc dans une concentration extrême pour essayer de gagner quelques dixièmes qui peuvent vous permettre de passer de la vingt-quatrième à la vingtième place sur la grille. Les courses, qui par défaut font 20% de la distance réelle (entre dix et quinze tours en moyenne) sont éreintantes et l'on en ressort souvent épuisé. Il est très difficile d'enchaîner deux week-end d'affiler en étant réellement performant tant il faut être vigilant à tous les instants. Dépasser n'est pas simple, même si en difficulté normale les concurrents ont tendance à freiner un peu tôt. C'est donc une vraie lutte que l'on livre contre l'IA à chaque nouvelle course et cela est vraiment grisant, tout comme l'impression de vitesse démentielle.
Ici, Codemasters frappe très fort, puisque l'on a rarement eu une impression aussi prenante de rouler à 300 km/h. Que ce soit en vue extérieure, au dessus du casque, sous le nez de la voiture ou en vue casque (la plus réaliste), cette sensation de vitesse est toujours parfaitement rendue et l'on imagine à quel point il doit être dur de piloter ces engins pour de vrai. Ainsi, lorsque l'on se met en vue casque, on ne voit presque pas arriver les virages et certains sont réellement pris en aveugle, ce qui demande une connaissance parfaite de la piste si l'on ne veut pas se mettre au tas. L'immersion est donc totale et presque parfaite. On regrettera juste que les rétroviseurs ne soient pas utilisables, ce qui nous oblige régulièrement à mettre la vue arrière.
Pour terminer sur cette partie, il est indispensable de s'arrêter quelque instants sur la météo évolutive pendant les courses. En effet, il est possible de commencer un week-end sous un soleil relatif et de le terminer sous des trombes d'eau qui changent là aussi totalement la manière de conduire. Avant chaque entrée en piste, vous pourrez consulter la météo, voir la probabilité qu'il y ait des averses et mettre au point une stratégie en conséquences. Cela ne fait que rendre certaines courses plus incertaines et vous permettra peut-être de tirer votre épingle du jeu si vous arrivez à dompter l'adhérence forcément modifiée.
Mate le décors Fangio
Si F1 2010 est bien une réussite question pilotage et sensations, il se devait également d'être enfin l'épisode HD que l'on attendait. Là aussi, Codemasters a réalisé un véritable travail d'orfèvre, reproduisant chaque circuit à la perfection, mais aussi les alentours de ceux-ci. On est donc dans l'atmosphère de chaque course et l'impression n'est pas la même à Monaco ou en Australie.
Les voitures sont elles aussi très bien modélisées, tout comme les effets de météo. Conduire sous la pluie atténue la lumière, fait baisser la visibilité et les particules d'eau sont du plus bel effet. On regrettera juste quelques baisses de framerates qui peuvent être dérangeantes, notamment à Monaco où la proximité des rails et de la ville font souffrir les consoles. Enfin, mention spéciale au Grand Prix de Singapour qui, s'il est le plus beau de l'année, l'est également dans le jeu. Conduire la nuit a définitivement quelque chose de spécial et de très agréable.
Concernant les effets sonores, tout a également été fait pour qu'on se sente sur la piste. Il n'y a pas de musique, simplement le bruit des moteurs, des changements de régimes et de vitesses, ainsi que la voix de votre ingénieur dans l'oreillette qui vous souffle quelques indications sur votre situation. Le tout est encore une fois très réaliste et contribue à cette immersion presque totale.
Terminons enfin ces aspects techniques par l'Intelligence Artificielle, qui est plutôt bien conçue. Elle est là pour gagner les courses sans vous mettre de bâtons dans les roues et il sera très rare qu'elle vous agresse directement, sauf si vous forcez le passage où que vous essayez des dépassements impossibles. Par contre, elle est extrêmement performante quelles que soient les conditions de course et elle claquera des temps scandaleux pendant les qualifications, même lors de pluies diluviennes, vous laissant gentiment prendre la dernière place sur la grille tant elle est inaccessible.
8 / 10 Vous l'aurez compris, Codemasters signe avec F1 2010 un titre qui s'impose tout naturellement comme la nouvelle référence du genre. Impression de vitesse sensationnelle, comportement des voitures très bien retranscrit, météo en temps réel et contenu exhaustif font de ce cru une simulation d'exception. Sans quelques problèmes techniques et une IA parfois rageante, F1 2010 aurait été à quelques encablures de la perfection. Gageons donc que cela sera corrigé l'année prochaine et ne boudons pas notre plaisir de pouvoir enfin montrer à Alonso et Hamilton qui est le maître sur la piste.
On a aimé
L'impression de vitesse
Le contenu
Le comportement réaliste des voitures
On n'a pas aimé
Les baisses de framerate
L'IA parfois rageante
On s'en tape
De notre agent dans les paddocks
Des questions de Malbranque
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Aalok je le veux
Très bon test qui sait donner envie. il y a 2 heures -
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M@dx@V Bon test, je suis bien d'accord, mais ne sont pas mentionnés quelques trucs rageant :
( je chipote quand meme un peu)
- les arrets au stand... pfff, tu rentres premier et tu ressorts 12 eme parceque le gars à la sucette laisse redémarrer tout le monde devant toi... rageant. mais bon, il suffit de changer sa stratégie de course pour faire un arret seul.
- les pénalités : c'est assez incomprehensible des fois... il faut partir du principe que c'est toujours le joueurs qui est pénalisé meme quand il n'y est pour rien.
- Le mode contre la montre : ne sont compé que les tours parfait (interdit de monter sur l'herbe, meme si ca fait perdre du temps) de plus, la premiere faute, le temps du tour est annulé, la deuxieme, c'est le temps du tour d'apres qui est annulé... la misere pour signer un chrono!!
Sinon, l'immersion est vraiment excellente... j'attend mon volant et la ca va etre le pied (bon, c'est jouable au pad, mais faut pas s'attendre a claquer des temps, meme avedc ABS et traction a fond)il y a 2 heures -
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insomnia Très bon jeu et la version 360 est vraiment magnifique...
Pour ceux qui veule en fait l'acquisition, chercher dans tous les magasins, certains le mettent à 55€ au lieu des 69€ habituelil y a 37 minutes -
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b2zo-almendha J'ai le jeu et je suis d'accord avec le test.
Moi aussi j'attends un volant et ce sera encore plus le pied.il y a 9 minutes -
F1 2010
- PC
- Genres : Formule 1
- Sortie FR : 23 septembre 2010
- F1 2010 est un jeu de Formule 1 édité par Codematers et qui s'appuie sur les règles et les licences officielles FIA de 2010. Les conditions de la météo obligent à s'adapter à n'importe quelle situation, tout comme la gestion des pneus et du carburant. Par ailleurs, le mode carrière propose de nombreuses possibilités.
- Note
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