Les mères d’abord. Fumer pendant la grossesse est mauvais pour l’enfant à naître. Moins bien oxygéné, il absorbe également toutes les substances nocives émises par la cigarette maternelle. Mais pas seulement. Le tabagisme de sa mère réduirait significativement le nombre de cellules germinales, destinées à la fabrication des spermatozoïdes ou des ovules, et des cellules somatiques du fœtus. Une fois adulte, l’enfant connaîtrait à son tour des difficultés pour procréer.
Les pères aussi. Les auteurs de la seconde étude quant à eux, mettent en évidence l’effet de la cigarette sur les protamines. Ces protéines jouent un rôle important dans le développement des spermatozoïdes. De ce fait, les chances de fécondation pour la partenaire d’un fumeur, s’en trouvent réduites. Le risque de fausse couche est également accru par le tabagisme du père. Conclusion : plus l’homme fume, moins son sperme est fécond. D’ailleurs, certains messages apposés sur les paquets de cigarettes l’affirment à bon droit : « Fumer peut nuire aux spermatozoïdes et réduit la fertilité ». Ce que l’on ne savait pas, c’est que ce risque pouvait passer d’une génération à l’autre.
Source : Human Reproduction Journal, 7 septembre 2010.