Les test salivaires de dépistage de drogues (cannabis,
opiacées, amphétamines, cocaïne) utilisés par les autorités françaises depuis
2008 lors des contrôles routiers, était récemment mis en doute par l’Académie
nationale de Pharmacie. La critique portait sur la fiabilité de ces tests avec
une trop forte proportion à conclure positivement. La marge d’erreur
enregistrée irait de 10 à 20%. Le Ministère de l’Intérieur vient de répondre à
ces “accusations” concernant le RapidStat® (le nom du test), en confirmant qu’en
cas de test positif, le test était toujours suivi d’un examen sanguin de
confirmation.
De leur côté, les autorités sanitaires s’inquiètent d’une
prochaine commercialisation de ces tests au grand public, notamment sur le net.
Il peut, en effet, être utilisé par les parents qui veulent savoir si leur adolescent
consomme ou non du cannabis. Il sera «bientôt
vendu en France dans les pharmacies. (…) alors qu’il n’a fait l’objet à ce jour
d’aucune validation scientifique », enchaîne le Dr Mura. A ses yeux, « il apparaît indispensable que la mise en
vente de ces tests soit précédée d’une évaluation scientifique professionnelle,
tant sur leurs performances que sur leurs indications ». Autrement
dit, les aspects scientifiques doivent prévaloir sur les arguments commerciaux.
A suivre !