Selon le baromètre du Figaro Magazine, Sarko serait à 72% de mécontents pour 26% de satisfaits. Une vérité que l’on imagine avoir été de plus en plus dur pour le Figaro – Pravda du régime – de maquiller au mieux, tant aux yeux du Château qu’à ceux du lectorat du quotidien de Serge Dassault.
C’est officiel : les gains en terme de popularité du virage sécuritaire de Nicolas Sarkozy n’auront pas passé l’été. Et il semble que les manifs du mois de septembre contre les retraites, l’atteinte portée à l’image de la France à l’étranger par les expulsions de Roms tout comme la colère bruxelloise de Sarkozy aient réussi à faire perdre aussi vite qu’il mit à les acquérir à notre OmniExpulsant les quelques points glanés à l’extrême droite suite à son discours de Grenoble et aux actions de ses fidèles exécuteurs de basses oeuvres, Brice Hortefeux et Eric Besson.
C’est ce qui ressort de la publication du baromètre du Figaro Magazine publié ce week-end.
Même François Fillon – orchestrant depuis quelques semaines magistralement son départ de Matignon et présenté ses derniers jours comme une alternative crédible à Sarkozy – perd 3 points, se situant à 34% de mécontents.
C’est donc un président au tapis qui fait mine de gouverner la France en ce début d’automne, à la veille d’un remaniement, censé marquer le début de la phase II du quinquennat sarkoziste, phase dédiée toute entière à la préparation de sa réélection.
Paradoxe amusant, alors que Sarkozy s’enfonce, il est de l’autre-côté de l’Atlantique, dans un autre hémisphère, un président qui quitte le pouvoir, auréolé de ses réussites économiques et sociales sans avoir jamais recours à l’extrémisme, se payant même le luxe d’être quasi-assuré de faire élire son successeur (une femme en l’occurrence).
Alors, Nicolas, si vous ne pouvez pas changer les Français, la solution ne serait-elle pas de changer de peuple, comme semble le suggérer Plantu dans son édition du 3 Octobre ?
Gageons que chacune des parties ne s’en porterait que mieux.
Lien vers le Baromètre Figaro Magazine : cliquez ici (pdf)