Quand l'année commence, les français sont pris en otage par la liste des résolutions tout aussi impossibles à tenir les une que les autres. Leur seule fonction est de nous rappeler que l'année qui commence n'est qu'une nouvelle longue série de contraintes.
Puis, c'est au tour des soldes de nous prendre en otage, nous intimant l'ordre d'acheter ce dont on n'a pas forcément besoin, tellement ça serait abordable !
Après, nous passons aux vacances d'hiver puis à toutes les fêtes inventées pour nous prendre en otage, nous obliger à célébrer les pères, les mères, les tantes, les ex, les amants et les maîtresses. Quelques temps plus tard, nous voila au mois de mai avec son lot de jours fériés et de manifs. Les grèves nous prennent alors en otage pour défendre un aquis que l'on avait pas remarqués ou un projet pas encore annoncé. Deux mois plus tard, l'été s'annonce avec son cortège de crèmes, de dictat de la minceur et de la perfection physique. le tout nous prend en otage et nous rappelle notre médiocrité physique. A la rentrée, les syndicats remettent un coup de prise d'otage sociale juste avant que les fêtes et leur surconsommation ne prenne le relais, nous livrant au réveillon puis aux contraintes du nouvel an, et la boucle est bouclée..
Aucune rançon n'est demandée car les otages ne veulent même pas sortir. Les ravisseurs et les otages sont les mêmes !