Nuit Blanche 2010 – Episode 1

Par 5000k

Formule lancée en 2002 à Paris, la « nuit blanche » a connu un succès planétaire, et la formule s’est étendue à toute la planète. Metz, Madrid, Montréal, New York et bien d’autres ville on leur propre « Nuit Blanche ». Rappelons le principe de cette manifestation culturelle : des lieux sont investis l’espace d’une nuit, pour des installations mettant généralement en jeu la lumière, mais pas obligatoirement. C’est sympathique, bien qu’on ne sache s’il faut se féliciter de la fréquentation, ou déplorer l’aspect trés balisé de la manifestation, finalement très institutionnel et très encadré, du genre « vous pourrez faire la fête cette nuit de 19.00 à 07.00, alors c’est parti ». La foule des visiteurs détruit souvent l’objet de son admiration, l’arrivée en masse du public étant souvent inadapté à l’appréhension d’œuvres intimistes, le balisage culturel tuant la surprise et laissant peu de place à l’inattendu. Mais foin d’esprit bougon, 5000K étant basé à Paris, il se devait de vous rendre compte de la huitième édition de cette manifestation. Voici donc un aperçu de quelques œuvres croisées dans les rues de Paris entre le 2 et le 3 octobre.

Thierry Dreyfus - ©5000K


Tout à commencé là-bas dans la ville qu’on appelle Maison-Alfortdans l’île de la Cité. L’intervention d’Erik Samakh à l’Hôtel-Dieu n’étant accessible qu’après des heures de queue, on passe directement à Rosace, de Thierry Dreyfus. Enfin Rosace c’est le nom de baptême qu’on lui donne, en réalité, l’œuvre s’appelle « Offrez-moi votre silence ».

Thierry Dreyfus à Notre Dame de Paris ©5000K


Ne trouvant pas l’urne ou déposé mon silence, on décide de passer à l’installation suivante. Des foules arrivent de la jonction Ile-Saint-Louis, Ile de la Cité, muni de petits badges luminescents offert par un fabricant de téléviseurs extra-plats. Voulant recevoir après avoir donné, nous voila sur le pont pour voir l’installation de 1024architectures. Plus de petits badges : les filles aux perruques argentées qui les distribuent se sont fait dévaliser par des foules avides. Certains ont trois de ces macarons lumineux je n’ose vous dire ou… L’installation, qui fait partie des évènements associés, vaut le coup d’œil.

3D Bridge ©5000K

3D Bridge ©5000K

Déçu d’être bredouille et sans badge, on prend la direction de l’Hôtel de Ville. Sur les murs du BHV défile un hommage à Duchamp, dans le cadre du « Courant d’art de la quincaillerie paresseuse ». Qui a fait ça? Quel est le matériel mis en œuvre ? Des tubes vidéos DMX de couleur blanche, le plus grand mur d’Europe d’après le quincailler du riche. Des lettres défiles sous la marquise du Bazar. Arrivé à l’Hôtel de Ville, les lettres se figent. Michelangelo Pistoletto a cloué sur les mur la phrase « Aimer les différences » en plus de 20 idiomes (nombre donné d’après une mesure pifométrique) en lettre de Néon. ça tombe bien, « Aimer les différences » est presque le titre de l’oeuvre. L’appareil de 5000K, trop lent pour photographier les inscription, glisse et s’en produit un mélange chaotique indescriptible. On a aimé la phrase en créole « Imin ki ce pa pareye » (approximativement).

Devant le BHV - image ©5000K


Devant le BHV- Détail - image ©5000K


AImer les différences - image ©5000K


Après avoir aimé les différences dans différents idiomes, on se dirige vers le nord, non sans avoir croisé un homme projecteur agissant pour le compte d’un publicitaire.

Publicité sauvage - image ©5000K


Aimer les différences - image ©5000K

Rendez-vous demain pour la suite de ces passionnantes déambulations. D’ici là, rendez vous sur le site de la mairie pour prendre connaissance du programme complet : NuitBlanche2010