Je ne sais pas si c’est le hasard ou pas, mais le jour même, Libération consacrait son portrait à Zabou Breitman. Le soir même, on recevait Anna à la maison, mais pas un seul instant, on a pensé “c’est la fille de”. Pleine de charme et de fraîcheur, elle nous a interprété une dizaine de chansons de son répertoire, avec deux reprises, une de Amy Winehouse (voir le précédent post), une de Pink, Family portrait. J’ai vu les garçons la regarder, enamourés. Ils sont tombés amoureux dès le premier regard, à la seconde chanson, je sentais que la demande en mariage grillait un feu rouge à deux pâtés de maison. Deux amis, étaient montés à Paris exprès pour la voir, c’est dire.
Pendant une heure, Anna Chalon nous a chanté l’amour, le désamour, les ruptures. J’ai entendu dire, pendant la soirée, à raison, qu’il ne fallait pas être déprimé. C’est sûr, en écoutant les chansons d’Anna, on pouvait attraper le cafard, au contact de quelques rimes. Mais c’était si joliment chanté que la chute ressemblait à une balade champêtre. On se laisse prendre par la main pour se perdre dans les méandres d’histoires amoureuses malheureuses, puis en rire, comme si c’était déjà loin.
Elle est toute jeune et sa musique ressemble à une rengaine que l’on fredonne un soir d’été, allongé dans l’herbe, quand on sait qu’une histoire frêle et éphémère touche à sa fin. Les chansons d’Anna sont le miroir de nos amours de jeunesse. On l’écoute, touché, nostalgique, émerveillé par son naturel et sa spontanéité.
Vous pouvez trouver toutes les vidéos du concert ici.
On lui souhaite en tous cas bonne chance pour son année à la London Music School, et on a hâte qu’elle revienne pour sortir son premier album.