L’association Komakino proposait mercredi dernier une prestation fort ludique dans un Stimultania qui se prêtait parfaitement à ce genre d’évènement. Le trio nippon d.v.d nous présentait un concert tout public mêlant habilement sons, rythmiques et visuels.
d.v.d comme ce nom le laisse deviner signifie drum – video – drum. En effet, trois personnes constituent ce groupe : deux batteurs, Itoken et Jimanica qui officient de part et d’autre d’un écran maîtrisé par le programmateur visuel Takashi Yamaguchi. Quand ce dernier n’est pas plongé derrière son ordinateur pour nous faire profiter d’imbrications d’images à la fois simples et fantastiques, on le voit jouer des manettes ou autres tablettes numériques prêts à enchanter petits et grands. Sur fond de musiques électroniques qui remémorent des décennies de sons bien connus des fanatiques de jeux vidéos en tout genre, le duo de batteurs égraine une rythmique efficace qui joue malicieusement avec les visuels qui défilent sur grand écran. Chaque morceau offre une lecture accessible à tout public : on semble naviguer dans un univers enfantin sans la moindre niaiserie pourtant. Les prouesses techniques et sonores charment une partie du public quand d’autres retrouvent leur âme poétique d’enfant. Car c’est là que réside toute la magie d’un tel concert. Il ne s’agit pas d’assister seulement à une performance de sonorités électroniques et d’images faites de formes ou illusions géométriques qui gesticulent. Les membres de d.v.d plongent le spectateur dans une poésie moderne où des gouttes, qui pourraient être de mercure, se transforment joyeusement et où des tâches de peinture prennent vie offrant pour ces premières soirées d’automne quelques souvenirs printaniers.
En vidéo (du site officiel) :