Seulement, là, le « retour » du chanteur et sa médiatisation me posent problèmes. Il y a 7 ans, à peine, Marie Trintignant décédait … Depuis Cantat a certes judiciairement payé sa peine. 8 ans de prison pour une vie d’ôtée.
Et le voilà de revenir en force sur scène, et devant ses fans. L’ardoise serait effacée. L’artiste reprendrait le dessus sur l’homme, façon Docteur Jekill et Mister Hyde.
Entendons-nous, je n’ai pas la moindre compétence sur le sujet, mais je ressens là une drôle d’amertume. Marie Trintignant ne fera, elle, jamais son come-back.
Et ce retour en fanfare si ce n’est fanfaron relativise finalement les violences faîtes aux femmes. L’homme de meutrier ayant payé sa peine retrouve le statut de star. Sombre héros d’un show business où les valeurs ne sont finalement que sonnantes.
Le Parisien m’apprend que « le maire de Bègles, Noël Mamère, expliquait que ça ne le «choquerait pas qu'ayant payé sa dette il (Bertrand Cantat) puisse de nouveau chanter, et retrouver son métier d'artiste", ajoutant que ce serait tant mieux ». Soit, mais quel message vient-on d’envoyer ?
Les violences faites aux femmes constituent la grande cause nationale 2010 … Comment ne pas penser que cette grande cause vient de se prendre une grande claque.
Hier soir, pour son retour, Bertrand Cantat a entonné le « Temps des Cerises ». Si cette chanson militant est un hommage à la Commune, Bertrand Cantat doit ignorer que son auteur la dédia à une infirmière morte lors de la Semaine sanglante.
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