Au début des années 90, deux physiciens français talentueux recevaient le prix Nobel de physique: Pierre-Gilles de Gennes en 1991, Georges Charpak l’année suivante. Physiciens passionnants, excellents pédagogues aux parcours pourtant bien distinct, ils partagent un point commun: l’école de physique chimie de Paris (ESPCI ParisTech aujourd’hui). Nul doute que j’aurais été un peu moins ignare dans cette matière si j’avais eu la chance de croiser de tels enseignants…
De Charpak, je garde le souvenir d’un regard digne des plus grands acteurs des années 50. Mais aussi, celui d’un entretien au quotidien Le Monde, dans lequel il revenait sur son parcours personnel, la déportation, son retour à Paris, son goût, si je me souviens bien, pour les petits bricolages ingénieux qui par raffinements successifs finissent par révolutionner leur domaine.