La belle photo prise par Florence, lors d'un enième remontage, pourrait illustrer un thème du test du Rorschach ou bien la calligraphie d'une soierie de l'Empire du Soleil Levant ! Il est sûr que lorsqu'on surveille un bac de jus à remonter sur la galette de marc en fermentation, l'imaginaire prend vite le pas sur l'ennui de la fontion oenologique pure !!! Toute l'année viticole est revue en flash-back, les yeux dans le pourpre du bac : a-t-on fait les bons choix de taille, de vendange en vert, de rognage et de date de récolte ? Parfois, notre concentration est troublée par la dernière cuve bien trop remplie (car le dernier pied du dernier rang était là !!!) lorsqu'elle est secouée par ses premiers soubresauts fermentaires : et là danger, car ça peut déborder à tout moment. Pour information vinibloggueuse, la cuve doit être remplie à 70 % sous peine de voir rouge dessous !!! Car la dilatation de la fermentation occupe les 30 % autres.
Après les remontages, la gestion des températures de fermentation est l'autre "dada" du moment. Parfois, on pourrait se croire dans les cuisines de nos grandes toques françaises tant le "coup de feu" fermentaire de notre chai peut être stressant !!! Ou, alors plus simplement, dans la chambre de notre aîné, lors de sa première poussée de fièvre ! Que faire, attendre pour refroidir, refroidir de suite ... Elever son vin, c'est comme élever son enfant, cela demande une surveillance de tous les instants !