Première édition : JC LattèsAnnée de publication : 2004Edition lue : Le Livre de PochePublié en 2006Pages : 534Livre lu dans le cadre d'un partenariat Livraddict avec le Livre de PocheQuatrième de couverture.En l'an 60 après J.-C., Boudicca, chef de guerre des Icènes, mène le peuple de Bretagne contre les forces d'occupation romaines, après vingt années ou presque d'une résistance acharnée.Le Rêve du taureau rouge poursuit la saga de la reine celte Boudicca, ainsi que celle de Ban, son demi-frère, devenu officier dans la cavalerie romaine. Tout les oppose dans cette guerre d'usure entre les tribus vaincues et une armée d'occupation décidée à régner par la terreur. Cunomar et Graine, les enfants de Boudicca et de Caradoc, sont pris en otage. A Rome, l'empereur Claude et son épouse Agrippine les retiennent prisonniers. Entre les combats des dieux et des hommes, les druides cherchent les chemins du rêve. Peut-être aideront-ils Boudicca et Ban, âme déchue, à combler le gouffre sans fond qui les sépare pour accomplir leur destin.Mon avis. ** Gros risques de spoilers** J'en suis désolée mais pour exprimer mon ressenti sur cette lecture, je n'ai pas d'autre choix que de divulguer certains éléments du récit.Fin d'année 2009, je découvrais les aventures de Breaca, Ban et Caradoc dans le premier tome de la Reine Celte. En commençant la saga, je ne savais pas du tout dans quel univers je m'embarquais pour finir par être totalement subjuguée par cette histoire de conquête, d'amour, d'amitié et de fraternité.Quand le Livre de Poche nous a proposé le second tome dans le cadre d'un partenariat Livraddict, je n'ai pas hésité bien longtemps avant de le choisir...Au final, cette lecture aura-t-elle été aussi envoûtante que la première ?Malheureusement, je dois répondre que non car il m'a fallu beaucoup de temps avant de me replonger dans ce monde, et surtout dans la guerre qui oppose les tribus de Bretagne à la grande puissance romaine.La magie n'a pas fonctionné dès le début cette fois car contrairement au tome 1 qui nous présentait les personnages, nous permettait d'appréhender les us et coutumes des ces tribus, ici on est propulsé directement dans un climat de guerre, de conflit et de stratégie.Certes, je devais m'y attendre en lisant ce tome 2 mais l'entrée en matière fut quelque peu brutale vu qu'il s'est écoulé 9 mois entre la lecture du premier et du second tome. Il m'a donc été difficile de replacer les personnages à leur place et de réapprendre à les connaître dans un contexte aussi inamical que la guerre, et ce d'autant plus qu'il s'est écoulé 4 ans entre la fin du premier tome et le début du second.Je dois reconnaître que je ne suis pas une grande fan d'histoire de guerre épique, mettant en avant des stratégies d'attaque. Il m'est impossible de visualiser dans mon esprit ses scènes sur le champ de bataille préparées à l'avance, bien orchestrées, ce qui rend vraiment difficile ma lecture...Mis à côté de ça, hors batailles, là, il faut admettre que la magie a de nouveau bien fonctionné ! Comme quoi, avec moi, c'est jamais tout blanc ou tout noir, c'est toujours nuancé !Autant j'avais aimé découvrir les peuplades de Bretagne dans le premier opus, autant ici me retrouver à Rome m'a enchanté, même dans le contexte de la capture de Caradoc et Cunomar (le fils de Breaca et Caradoc - elle était enceinte en fin de premier tome).J'ai trouvé très intéressant la découpe du livre qui propose autre chose que toujours le point de vue de Breaca ou de Ban sur le champ de bataille, mais aussi les coulisses, avec l'empereur Claude et son épouse Agrippine, à Rome.Côté personnages, le récit m'est vraiment l'accent sur Ban, alias Julius Valérius, dans ce second tome. Celui-ci est tout acquis à la cause de Rome, depuis qu'il pense - à tort - que Caradoc les a trahis, lui et sa soeur, Breaca.Il n'apprend que bien plus tard, qu'en fait Breaca est toujours en vie (vu que le frère de Caradoc, Amnimios qui l'avait enlevé puis vendu comme esclave à Rome, lui avait dit qu'il ne restait aucun survivant chez les icènes), et bien trop tard pour qu'il ne décide de "changer de clan" et retrouver sa soeur pour bouter les romains hors de Bretagne !Ban m'a un peu mise dans tous mes états dans ce second tome. Autant, il figurait dans le top 3 de mes personnages préférés dans le premier, autant là je suis passée par un tas de sentiments le concernant : incompréhension, colère, encore plus de colère, pour finir avec compassion et pitié...Incompréhensionquand j'ai compris que même en sachant Breaca en vie, il a préféré rester dans la garde romaine et quand il a accepté ce nouveau Dieu, Mithra, dont je dois dire que la mythologie et tout ce qui tourne autour m'est complètement passé à côté, j'ai rien compris, n'y ai vu aucun intérêt, bref le gros point noir de ce récit, cette religion complètement inutile dont tous les détails m'ont royalement gavée !Colère quand je vois l'attitude qu'il adopte au combat contre les siens, un soldat sans coeur ni pitié, qui n'hésite pas à livrer son neveu à Rome !!Compassion quand Longinus tue son chien, Grêle. Est-ce que le fait que mon petit Jack soit dans ma vie me rend ENCORE plus sensible à ce genre de détails ? Absolument, oui, j'avais les larmes aux yeux en lisant ces pages, la douleur de Ban (désolé Julius, pour moi, tu seras toujours Ban !) de perdre ce compagnon qu'il n'avait pourtant pas vu depuis des années.Pitiéenfin à la fin du roman quand il comprend qu'Amnimios lui a menti sur toute la ligne et que sa vie de ces dernières années reposaient intégralement sur des certitudes erronées. J'ai bien aimé l'humilité qu'il a fait preuve devant sa soeur... et me demande ce qu'il va devenir du personnage dans le tome 3 !Dans ce second tome, on apprend vraiment à connaître Ban au plus profond de lui-même, à comprendre son tiraillement incessant (surtout lors de son retour à Rome) entre son ancienne vie qu'il pense définitivement mise aux oubliettes et la nouvelle. J'ai beaucoup aimé le personnage de Cunomar aussi, ce petit garçon qui aspire devenir un guerrier le plus tôt possible et dont la seule crainte est que la fin de la guerre arrive avant ! Il est très attachant et plutôt mâture pour son âge.Niveau relations entre les personnages, j'aime toujours autant la relation Caradoc/Breaca.Au moment où Caradoc a été fait prisonnier par Rome, j'ai approuvé l'attitude de Breaca, qui devient plus dure, plus sauvage dans les combats contre Rome, montrant d'autant plus sa haine qu'on lui a pris l'homme qu'elle aime.Par contre, l'attitude de Caradoc me laisse plus perplexe, lorsqu'il a été "libéré mais assigné à résidence dans Rome" et qu'on apprend (comme ça, sans autre préalable !) que Cwfmen (la maman de sa fille, Cygfa, qu'il a rencontré avant Breaca) est de nouveau enceinte et que le bébé est celui de... Caradoc !Donc, nous avons d'un côté, une Breaca, fidèle, qui attend le retour de son homme, et de l'autre, celui qui a perdu espoir et a limite refait sa vie...Je vais être dure mais pour moi, quand on raconte des amours aussi beau que celui-ci, on s'y tient jusqu'au bout, quitte à rendre chaque personnage malheureux de son côté mais pour moi, le fait que Caradoc trompe ainsi Breaca est simplement impardonnable !Au niveau de l'écriture, même si celle-ci est magnifique, que le livre est délicieusement bien écrit, cette fois le reproche des descriptions un peu longuettes faites lors de la lecture du premier tome, devient pour moi un énorme handicap. J'ai trouvé ces descriptions beaucoup trop présentes dans la première partie du roman qui s'étirait donc en longueur inutile, plein de bla bla qui n'apportent finalement rien à l'histoire en elle-même (cette histoire de Mithra et de religion par exemple).Par contre, une fois que le récit s'est transporté à Rome, la lecture a été beaucoup plus agréable, beaucoup plus vivante, du fait que les descriptions laissaient un peu (ENFIN !) la place aux dialogues !C'est vraiment dommage car cela a ralenti mon rythme de lecture et je me suis ennuyée par moments.Ce que je retiens de ma lecture :
- Le Plus : la découverte de l'histoire sous différents angles : Breaca, Ban ou encore Caradoc une fois qu'il est fait prisonnier à Rome.
- Le Moins : Les descriptions bien trop nombreuses dans le roman qui le rendent parfois ennuyeux à lire.
- Note ? 8/10