... À l'heure où je me prépare à me rendre au Parc des Princes, temple parmi les temples, il est difficile de me dire que je vais à nouveau trouver un lieu quasi mort. Bien sûr, il faut lutter contre la connerie humaine, le racisme, le bas du frontisme mais quand même, quelle déchéance, quel spectacle, quelle ambiance. 25 367 spectateurs pour le premier match de la saison contre Saint-Etienne, à peine 10 000 (dont un paquet d'invités) pour recevoir le Maccabi Tel Aviv en Coupe d'Europe, moins de 30 000 spectateurs pour recevoir Bordeaux, moins de 20 000 pour mettre une branlée à Arles-Avignon, moins de 30 000 pour faire un match nul vraiment très nul contre Rennes, 9000 (oui, 9000) spectateurs pour recevoir les vampires nazes des Carpates Lviv. Ca fait mal au fervent supporter que je suis depuis plus de trente ans. La paix a un prix mais il est difficile à accepter quand on est passionné.
Qu'en sera-t-il aux premiers frimas de l'hiver quand les familles invitées ne viendront plus, quand les femmes feront comprendre à leurs maris que même si le billet est gratuit, elles ont autre chose à faire que d'aller dans un lieu qui ne les émeut pas plus que ça, quand ceux qui viennent comme ils vont au Stade de France pour voir un spectacle n'auront plus envie de bouger leurs culs car il fait trop froid, quand ceux qui croient que Susic est une spécialité de crêpe bretonne seront las et plus là, quand les vrais supporters encore présents en auront assez de cette coquille vide qui résonne désespérément d'un écho mortifère ?
Ici, ce fut Paris.
Pour voir une belle série de photos du Parc des Princes que j'avais réalisée en 2005 pour le site du PSG, c'est ici : link