Le grand-père fondateur annonce qu'il passe les rênes de l'entreprise à son fils...et à son petit-fils aîné Edoardo. Un pur. La mère est une très belle femme, encore jeune, d'origine russe. En la ramenant de son pays natal, son mari l'a prénommée Emma, elle ne se souvient même plus de son vrai prénom, seulement de son diminutif...Elle n'a plus d'identité...sauf qu'elle adore cuisiner. Elle aussi.
Terriblement sensuel en effet est ce film et aussi lent, avec des vues prises au risque d'images floues, des costumes (Ahhh, Fendi !) et des décors somptueux, une interprétation toute en retenue, le film nous transporte dans le tourbillon du destin. "Comme réveillée par la cuisine d’Antonio, Emma quitte sa villa
somptueuse et étouffante pour découvrir un jardin baigné de soleil et,
en s’abandonnant à l’amour, revient à la vie. La justesse, la classe et
la douceur deTilda Swinton balaient toute résistance".
Une scène d'amour à bout (de caméra) portant, un jardin de délices, un drame imprévisible. Le scénario renoue avec la tragédie classique qui veut que la transgression soit maudite et les amants irrémédiablement châtiés.
Un réalisateur italien qui n'a pas oublié Visconti, ni Claude Chabrol.....
avec aussi : Flavion Parenti, Edoardo Gabbriellini, Alba Rohrwacher....