"- Il ne peut pas être aussi inhumain !
- Non... Il es humain c'est surtout ça qui m'effraie."
Il s'agit d'un film d'épouvante américain qui est sortie en France le 10 décembre 1986 (le film est sorti aux Etats-Unis le 19 juillet 1985) et dont la durée est de 1 heure 43.
"Le jour des morts-vivants" est un film écris et réalisé par George A. Romero.
Le film à été produit par Richard P. Rubinstein.
La bande originale à été composée par John Harrison.
Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salles.
Le budget de "Le jour des morts-vivants" à été estimé à 3,5 millions de dollars.
"Le jour des morts-vivants" est le titre français du film "Day of the dead" dans sa version originale. Voici différents titres que ce film peut avoir en fonction du pays dans lequel on le visionne :
- El día de los muertos (Argentine / Espagne),
- Dzien umarlych (Pologne),
- Elävien kuolleiden päivä (Finlande),
- I mera ton zontanon nekron (Grèce),
- Il giorno degli zombi (Italie),
- Zombi - Ölüm günü (Turquie),
- Zombie 2 - Das letzte Kapitel (Allemagne)...
Tom Savini (qui continue sa collaboration avec George A. Romero) a obtenu un Saturn Award pour ses effets sur "Le jour des morts-vivants".
Le père de l'actrice Lori Cardille, Bill "Chilly Billy" Cardille, a également joué dans le premier opus de la saga des morts-vivants de George A. Romero : "La Nuit des morts-vivants" (Night of the Living Dead).
L'ancien associé de Romero pour "La Nuit des morts-vivants", John Russo, a sorti en même temps un autre film de morts-vivants : "Le Retour des morts-vivants".
Suite à des coupes budgétaires, le scénario a été modifié. Un remake suivant le script original est sorti en salles en 2008.
Lors de la scène où le professeur Logan donne des objets à Bub (le mort-vivant dressé), le livre qu'il lui donne est "Salem's Lot" de Stephen King. Il s'agit d'un livre fantastique sur des vampires qui envahissent une ville.
Lori Cardille (Sarah), Terry Alexander (John), Joseph Pilato (Le Capitaine Rhodes), Sherman Howard (Bub), John Amplas (Le Docteur Ted Fisher), Jarlath Conroy (William McDermott), Ralph Marrero (Le soldat Rickles), Gary Howard Klar (Le soldat Steel), Anthony Dileo Jr. (Le soldat Miguel Salazar), Gregory Nicotero (Le soldat Johnson), Richard Liberty (Le Docteur Logan), Phillip G. Kellams (Le soldat Miller), Taso N. Stavrakis (Le soldat Torrez)...
Les morts-vivants se sont emparés du monde. Seul un groupe d'humains, composé de militaires et de scientifiques, survit dans un silo à missiles. Deux solutions se présentent : fuir ou tenter de contrôler les zombies...
Continuant dans mon cycle de films de zombies et tout particulièrement sur la saga des morts-vivants de George A. Romero, c'est en toute logique que je me suis mis à voir "Le jour des morts-vivants". Pour celui ci, je n'en avais aucun souvenirs. C'est avec aucune image en tête que je me suis donc plongé dans ce film en espérant qu'il y es toujours la même continuité et surtout que le film ne soit pas si mauvais que ce que j'en ai entendu dire...
J'avais donc pas mal de craintes vis à vis de ce film excepté concernant le scénario. En effet, le cinéaste m'as toujours jusqu'à présent (je précise que je n'ai pas vu toute sa filmographie) convaincu avec ses histoires qui si elles manquaient parfois de rythme étaient toujours cohérentes et prenante. Après la nuit, l'aube ("Dawn of the dead" est le titre original de "Zombie" et l'on peut traduire "Dawn" en anglais par "aube" ;) ), nous voici donc toujours dans la logique de Romero qui cette fois ci nous fait avancé dans son histoire avec "Le jour des morts-vivants". Toujours aussi captivant, le scénario continue à nous plonger dans les abysses de la nature humaine tout en continuant d'exploiter le monde des zombies. Pour commencer, nous avons donc les survivants qui ici se retrouvent bloquer dans un silo à missiles. D'un côté, nous avons des militaires et de l'autre, des scientifiques. Chacun de leurs côtés avec des ambitions différentes vont tenter de vivre avec la menace qui les guette non loin de là. Les scientifiques vont tenter de les analyser afin de chercher à comprendre leurs fonctionnement tandis que les militaires n'auront que pour unique but de les exterminer pensant ainsi éradiquer la menace. Alors qu'on aurait pu avoir un combat basique avec prise de position, le scénario va ici nous dépeindre les comportements de chacun avec leurs qualités mais surtout leurs défauts. Sans chercher à pointer du doigt un camp plus que l'autre, cette histoire va nous montrer à quel point l'Homme est capable de tout pour atteindre ses objectifs. Du bon et du moins bon (les militaires sont près à frapper sans réfléchir tandis que les scientifiques sont prêt à sacrifier des cobayes et à les maltraiter uniquement pour leurs recherches) donc sans aucun piédestal mais une certaine logique dans le traitement de Romero à savoir qu'au final, le danger ne viens pas des zombies (dont un système astucieux les maintient assez bien à l'écart) mais bien de l'intérieur et des "vivants" et leurs propres bêtises qui ne cherche que le pouvoir et le contrôle. C'est leur logique, leur raisonnement, leur but qui causera leur perte. D'ailleurs, j'ai beaucoup aimé l'une des répliques du film où Sarah dis au sujet du Colonel "qu'il ne peut pas être aussi inhumain" et la réponse de John qui est sans appel "Non... Il es humain c'est surtout ça qui m'effraie.". De l'autre côté, il est aussi intéréssant de voir que si on évolue dans la saga, les zombies eux aussi évolue. Ici on nous montre qu'ils peuvent apprendre et raisonner, de façon basique certes, et j'ai trouvé que non seulement c'était cohérent avec l'ensemble mais qu'en plus cela tenait la route, cela faisais parti d'une certaine logique et même le pourquoi du comment est expliquer avec beaucoup de savoir faire je trouve. George A. Romero à écris un scénario vraiment intelligent derrière une façade qui pourrait nous faire penser à un nanar. Après, certaines scènes sont peut être un peu trop développée ce qui provoque des baisses de rythme (surtout que cette fois ci on n'as plus la télévision pour nous expliquer cette évolution) et quelques lenteurs mais j'ai trouvé que c'était vraiment bien amené et du coup à aucun moments je ne me suis ennuyé.
Si j'ai vraiment beaucoup aimé le scénario, en revanche, j'ai eu beaucoup plus de mal avec le casting. Je ne vais pas m'attarder sur la version française dont les doublages sont vraiment limites et accentue le côté nanar (alors qu'à mes yeux ce film est loin d'en être un) mais même en prenant la version original, j'ai été peu convaincu par l'interprétation des comédiens. Lori Cardille est assez sympathique et le fait de donner un rôle principal à une femme dans cette histoire est assez intéréssant mais j'ai vraiment trouvé son jeu léger. Qu'elle doive s'énerver ou alors aborder un sujet sérieux, je l'ai rarement trouver crédible et encore moins avec une arme dans la main vers la fin du film. Cependant, ses dialogues ont une utilité et on évite le pire. Ça passe quand même mais c'est dommage cette légèreté d'interprétation. Le pire s'est quand même Joseph Pilato dans le rôle du Colonel. Gary Howard Klar plonge dans la caricature assuré (le gros militaire machouilleur de chewing gum prêt à en découdre le tout en criant le plus fort et en insultant son prochain si possible) mais alors Joseph Pilato atteint le summum. Déjà physiquement je trouve qu'il n'avait pas la carrure d'un meneur d'homme sa tête me faisant penser à un croisement entre Christian Clavier et Bernard Tapie (fort heureusement, l'acteur à gagné en charisme physiquement avec l'âge depuis) mais même dans son interprétation il fait petit. Du coup, lorsqu'il donne des ordres ou menaces des acteurs ayant plus de présence à l'écran que lui, j'ai eu plus envie de rire qu'autre chose (et là, la version française rend la chose encore plus drôle). De tous, c'est sans doute celui qui m'as le moins plu avec Anthony Dileo Jr. mais ce dernier à pour lui, un rôle plus éphémère avec ses quelques apparitions. Richard Liberty est lui assez sympa dans son rôle de scientifique fou mais même si l'ensemble est exagéré, cela colle bien avec son personnage totalement décalé. De même, j'ai trouvé assez juste Jarlath Conroy. Les deux seuls qui sortent véritablement du lot pour moi sont Terry Alexander qui ne pousse pas la caricature et dont les dialogues sont assez pertinents et Sherman Howard... le zombie que l'on tente de domestiqué. Le rôle aurait pu être risible surtout que le maquillage n'aide pas mais l'acteur s'en sors plutôt bien je trouve avec ce qu'il à à sa disposition. Le reste du casting est à mes yeux plus anecdotiques et je peux même pas parler des figurants qui incarnent les zombies car ici les morts-vivants sont vraiment moins présent je trouve prouvant quand même encore une fois que pour cette intrigue le danger vient bien des survivants.
Derrière la caméra c'est comme pour le scénario. A ce jour je suis toujours George A. Romero les yeux fermés et ça ne m'as trompé une nouvelle fois. J'ai trouvé malgré le huis clos que les plans étaient d'une richesse incroyable et que c'était assez beau à voir notamment la scène finale avec le monte charge qui descend. Après, bien sûr que l'ensemble à pris un coup de vieux mais je trouve que ça reste toujours aussi agréable à voir. Les décors sont bien exploités et cette façon de rendre cet abri vide de tout est assez intéréssant et fait un bon contraste avec le petit bout de terre crée avec John dans sa caravane justement qui lui sers d'exil. La lumière est bien exploité surtout vers la fin avec cette grotte sombre et ses lumières rouge qui accentue un peu plus le suspense et la bande originale, bien que classique, sais rester efficace. Les effets visuels de Tom Savini reste toujours une référence et même si depuis on à vu beaucoup mieux, je reste quand même assez épaté par le résultat kitsch mais qui fonctionne. Après, le film souffre des défauts de son époque mais je trouve que c'est vraiment bien ficelé. Il y à pas mal de bonnes idées dans la mise en scène comme le fait de commencer le film avec un gros plan sur le calendrier au 1er novembre pour finir le film sur le même gros plan au 2 novembre riche en symbole. On retrouve en tout cas dans ce film une multitude d'éléments comme les rues désertes ou encore la une de journal qui vole (avec son titre sans appel "the dead walk !") qui ont fait la force de George A. Romero le tout filmé avec le talent du cinéaste qui à souvent été imité mais rarement égalé (d'ailleurs personnellement quand on me dis "films de zombies", je pense surtout à Romero en premier). Comme je l'ai déjà dit, l'ensemble peut en tout cas à cause du scénario très explicatif paraître un peu mou avec des scènes d'actions qui se font un peu désirer et des dialogues assez long cependant, si je comprends que cela peut en rebuter certains, cela ne m'as pas dérangé outre mesure. D'un point de vue purement jouissif, j'aurais bien sûr voulu plus de zombies à me mettre sous la dent (sans mauvais jeux de mots :P ) avec son lot de sang et de terreur mais le fait que ce film soit plus centrer sur la psychologie général de ses personnages m'as beaucoup plu. Maintenant, c'est vrai aussi que cela reste regrettable surtout que c'est le jour des zombies comme le titre l'indique et que la scène d'ouverture ("Hello, hello ? Is anyone there ?"... repris dans une chanson de Gorillaz d'ailleurs il me semble) ainsi que la scène finale nous laisse présager qu'ils sont devenus les Maîtres sur Terre (chose qui sera confirmer par la suite quelques années plus tard avec "Land of the dead : Le territoire des morts" où Romero continue l'évolution tout en restant logique) mais j'ai quand même trouver que c'était intéréssant et dans sa mise en scène, je m'attendais tellement à pire que c'est passé.
Au final, "Le jour des morts-vivants" est un bon film. J'ai beaucoup aimé son scénario et sa mise en scène et c'est dommage que l'interprétation soit trop nanardesque car je pense que sinon il aurait pu se hisser au même niveau culte que "La nuit des morts-vivants" et "Zombie". Cependant, le film n'as pas à rougir et doit beaucoup à George A. Romero qui à su rendre son sujet de prédilection intéréssant et passionnant pour ma part même si je comprend que l'on puisse le trouver ennuyeux par moment. Le film s'intègre très bien à la saga et j'ai vraiment pris du plaisir à le voir :-) .