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Rooney : "Je ne suis qu'un homme"

Publié le 02 octobre 2010 par Dlem

Wayne Rooney vit sans doute actuellement la période la plus difficile de sa vie de joueur pro et d'homme. Coupe du Monde merdique, trempages de biscuit tarifés racontés sur papier glacé, tout petit niveau avec United et un seul but, sur penalty, au compteur. Wayne va mal et c'est tout United qui a mal au bide. Ajoutez à cela une blessure à la cheville récurrente et la coupe est pleine. Le prodige anglais, meilleur joueur de la Premier League 2009-2010, n'est plus que l'ombre de lui-même. Et à seulement 24 ans (!), beaucoup de journaleux le disent carrément fini.

On l'oublie peut-être parfois, mais ce joueur qui nous a déjà tant fait rêver n'est ni un dieu, ni une machine. Un héro, tout au plus. Oui, même un super héro. Et comme chaque super héro, White Pelé rencontre des problèmes, se découvre un point faible. Superman devient inoffensif dès qu'on lui montrait un peu de kryptonite, Wayne perd ses moyens devant une femelle aguicheuse et aguichée par son portefeuilles. On ne l'excuse pas, mais on s'en veut de s'être trompé. Wayne n'est qu'un homme, comme vous et moi, et si ça fait mal de s'en rendre compte, ça rassure également.

Muet depuis de longues semaines, Wayne s'est confié lors d'une interview réalisée lors de la promotion du jeu FIFA 11, dont il est l'un des ambassadeurs. Il nous parle de cette période difficile et nous révèle donc l'incroyable vérité sur la banalité de sa personne :

Ce fut évidemment une période difficile mais je dois juste essayer de faire à nouveau ce que je fais de mieux et jouer au football comme je sais le faire. Je ne suis qu'un être humain, je souffre donc aussi, mais il faut que je m'en sorte et que je recommence à jouer au foot comme je sais que je sais le faire et je suis sûr que tout s'arrangera ensuite.

L'Afrique du Sud restera probablement l'un de ses pires souvenirs de footballeurs. Méconnaissable sous le maillot des Three Lions, allant même jusqu'à s'en prendre aux supporters mécontents des prestations du onze anglais, ce tournoi qui lui promettait monts et merveilles fut un échec cuisant.

J'avais le bon état d'esprit. Physiquement, rien ne clochait, je ne sais vraiment pas pourquoi je n'ai pas été bon et je m'interroge encore aujourd'hui, et ce sera toujours un mystère pour moi de savoir pourquoi mes performances étaient mauvaises, mon niveau n'était même pas à la moitié de ce dont je sais être capable. C'était une mauvaise Coupe du Monde. Je connais mes capacités et je sais que je n'ai jamais atteint la forme que j'aurais souhaitée à la Coupe du Monde. C'est vraiment frustrant et décevant. J'ai la chance d'avoir encore l'occasion de briller dans les prochaines Coupes du Monde. Pour certains joueurs c'était la dernière et c'est donc réellement décevant pour l'équipe. Je suis très déçu de mes performances personnelles. On essaie d'oublier et de passer à autre chose. Mais vous savez combien c'est difficile. Vous participez à la plus grande compétition au monde et vous avez envie de vous y exprimer, d'aider l'équipe, et on n'y est pas parvenus. Je n'y suis pas arrivé, c'est très difficile à encaisser, on doit simplement être bons en qualifications, et tenter de faire bien à l'Euro. Mais jusque là, ça restera toujours en tête.

Notre super héro est peut-être dans le creux de la vague, mais on sera patients. Tous les héros reviennent, plus forts. Wayne est un battant et il suffira d'un tout petit déclic pour retrouver la terreur des pelouses anglaises et européennes. Les défenseurs sont prévenus.

Wayne redeviendra Rooney. A 24 ans, le meilleur est encore à venir, et on sera là pour le voir et tendre rageusement notre majeur à tous ceux qui l'ont enterré beaucoup trop vite. Wayne n'est qu'un homme, et c'est beaucoup mieux comme ça.


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