Car si le film tourne entièrement autour d'elle, on a franchement du mal à la quitter au bout de deux heures dix. Comme une enfant joyeuse mêlé d'une vieille femme qui en a vu, Mija est très rapidement proche de nous. Une femme forte et faible à la fois, aucun stéréotype de film, aucune facilité, ici, dans ce film, dans Poetry, rien ni personne n'est blanc ou noir, tout est nuance. Ainsi, le film s'éloigne avec habileté du pathos, n'essayant pas à tout prix à nous faire pleurer (bien qu'il y arrive tout de même).
Alors, oui, le scénario est notable, sans aucun doute mais le plus notable dans ce film, c'est sans doute l'interprétation sans défaut de Yoon Jung-Hee (qui a un nombre considérable de films et de récompense à son actif bien que je n'ai jamais rien vu avec elle... oui, de ce coté-là, je ne suis pas franchement une référence).
Alors Poetry est un de ses films à la sensibilité rare, tout en nuance et en vraisemblance. C'est dur, c'est beau, c'est lent mais jamais une seule once d'ennui ne m'a atteint. C'est donc un film que je vous conseille vivement.
17/20
Silice.