© Damien Hirst, Away from the Flock
(1997)
Hier soir j’ai haï la Lune le miroir
Les tanières dans les casses-autos
L’infidèle les aïeux
(Ecoutez encore les pleurs comme des feux de broussaille)
Nous restons liés à l’écran
Et les rats jouent à la roulette :
Au coin de la rue un casino-télévisé annonce
Gains et retraites.
Ce soir il semble au vent le citron d’un souvenir
L’acidité sur la langue
Délires délient sexes
Et la parole
L’éclair par mégarde
Le mot de passe absent :
Un digicode pour ouvrir les yeux.
Ce soir j’ai haï la Lune et tout ce que j’étais.
Les chemises à l’usure ne se reposent plus
Chaque soir apprendre
A se noyer
Dans le sommeil
Chaque verre est une roulette russe
Au milieu de la rose
La guêpe guette les miettes
Des biscuits de la corruption :
L’esclavage des enfants
Débute dans un magasin de jouets.
Epuisé alors que les rats
Mordent encore à l’hameçon
Les descendances sont la permission
De guerres nucléaires.