L’entêtement des gouvernements européens offre l’opportunité de faire de la bataille des retraites une première étape dans la guerre contre le travail contraint et la misère programmée.
Ce qui commence à apparaître, et même sur Mediapart qui n’a pas été en pointe sur le traitement de ce dossier[1], c’est la véritable question posée par la société du tout travail et du tout consommation.
Ce système, étendu maintenant à toute la planète, fait de l’emploi salarié le seul mode de redistribution des richesses tout en détruisant, dans sa logique même d’accumulation, de plus en plus d’emplois. Cette destruction apparait de plus en plus définitive dans les pays (Europe, États-Unis) qui via le colonialisme et la révolution industrielle ont donné à l’accumulation capitaliste toute son ampleur. Les germes en apparaissent même déjà dans les pays qui sont aujourd’hui les moteurs de la « croissance mondiale ».
Le décalage apparait de plus en plus flagrant entre une richesse créée collectivement par le seul travail, une dette assumée par les États, donc les citoyens, et l’enrichissement d’une oligarchie de plus en plus violente et prédatrice.
Le cynisme, la corruption et l’incompétence du pouvoir sarkozyste éclairent très crument en France ce qui n’est rien d’autre qu’un pillage organisé.
Face à cela, résister ne suffit plus. Il faut passer à l’offensive et réclamer, par exemple, l’abaissement de l’âge de la retraite à 50 ans dès aujourd’hui afin de détruire, à court terme, le cancer qu’est le chômage des jeunes.
A moyen terme la question de la réduction de la place du travail doit être posée et l’ambition d’édifier un monde durable affichée.
Réinventons la politique. Soyons réalistes, demandons « l’impossible » !
[1] Réforme des retraites, la machine à fabriquer des chômeurs
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