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une petite homélie pour une grande sainte

Par Tellou

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Pas de catéchèse impertinente de ma part aujourd'hui, mais cette petite homélie du Fr Marc Leroy op. Un regard sur Ste Thérèse. Merci Marc!

Lorsque sainte Thérèse de Lisieux a été proclamée Docteure de l’Eglise par le pape Jean-Paul II, certains se sont élevés en affirmant qu’il n’y avait point là œuvre théologique majeure. Je me souviens en particulier de nos frères Dominicains Irakiens, appartenant à la grande tradition syriaque, qui nous demandaient de dire quel est l’apport de sainte Thérèse de Lisieux à la théologie et de comparer L’Histoire d’une âme avec les grands traités théologiques d’un Sévère d’Antioche, dont le plus grand tort fut d’être né après le concile de Chalcédoine.

L’apport principal de sainte Thérèse, nous le savons bien, c’est la petite voie. Oh bien sûr cette voie d’enfance spirituelle n’est pas entièrement nouvelle, mais sainte Thérèse nous rappelle, de façon originale, combien elle est fondamentale.

La petite voie, c’est faire avec un grand souci d’attention de petites choses, de toutes petites choses, comme si le salut du monde en dépendait ; et c’est faire, de façon désintéressé, avec simplicité, avec humilité de cœur, de grandes choses, de très grandes choses.

Il me plaît à rappeler que, dans son Carmel normand, Thérèse officiait comme sacristine. Comme elle aimait travailler à la sacristie, comme elle aimait préparer les hosties, comme elle aimait remplir le calice ! Thérèse est heureuse d’accomplir cette humble activité qui l’associe de si près au ministère sacerdotal. Quand elle est morte, une soeur de son couvent, qui devait bien la connaître, a dit « Qu’est-ce que l’on va bien pouvoir raconter sur elle ? Elle n’a rien fait d’extraordinaire ». Mais elle a fait tout ce qu’elle avait à faire avec un amour extraordinaire. Toutes les actions ordinaires de la vie, Thérèse les offrait au Seigneur avec un amour extraordinaire.

Mais la petite voie, c’est aussi accomplir de grandes choses, sans esbroufe ni emphase, c’est par exemple entrer au Carmel, se préparer à devenir missionnaire, être prêt à donner sa vie pour Jésus. Tout en restant « petit », c’est-à-dire à ne s’attribuer aucune vertu, à ne pas se croire capable d’accomplir par ses propres forces quelque bien que ce soit, mais croire que tout vient de Dieu, et de Lui seul. Thérèse utilise l’image de l’ascenseur. La petite voie, c’est se mettre dans les bras de Jésus comme quelqu’un s’en remet à un ascenseur pour le conduire dans les étages supérieurs.

Demandons à sainte Thérèse de nous instruire de sa petite voie.

fr. Marc Leroy, o.p.


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