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Immigration : Quand Georges Marchais ouvrait les yeux

Publié le 02 octobre 2010 par Stb

GEORGES-marchais Alors que débute les débats sur l’immigration, retrouver des citations sur le sujet est toujours un délice. Georges Marchais, alors Patron du PCF pourrait-il encore prononcer ces propos aujourd’hui ? L’Humanité lui ouvrirait-elle ses colonnes ?


« Je vous le déclare nettement : oui, la vérité des faits me conduit à approuver, sans réserve, la riposte de mon ami Paul Mercieca. (1) Plus généralement, j’approuve son refus de laisser s’accroître dans sa commune le nombre, déjà élevé, de travailleurs immigrés.
 
 En raison de la la présence en France de près de quatre millions et demi de travailleurs immigrés et de membres de leur familles, la poursuite de l’immigration pose aujourd’hui de graves problèmes. Il faut les regarder en face et prendre rapidement les mesures indispensables.
 
La cote d’alerte est atteinte. (…) C’est pourquoi nous disons : il faut arrêter l’immigration, sous peine de jeter de nouveaux travailleurs au chômage.
Je précise bien : il faut stopper l’immigration officielle et clandestine.
Il faut résoudre l’important problème posé dans la vie locale française par l’immigration.
 
Se trouvent entassés dans ce qu’il faut bien appeler des ghettos, des travailleurs et des familles aux traditions, aux langues, aux façons de vivre différentes.
Cela crée des tensions, et parfois des heurts entre immigrés des divers pays. Cela rend difficiles leurs relations avec les Français.
 
Quand la concentration devient très importante (…), la crise du logement s’aggrave.
 
Les HLM font cruellement défaut et de nombreuses familles françaises ne peuvent y accéder. Les charges d'aide sociale nécessaires pour les familles immigrées plongées dans la misère deviennent insupportables pour les budgets des communes
». 

L’Humanité - 6 janvier 1981

Georges Marchais : La venue de nouveaux travailleurs devra ête déterminée, chaque année, en fonction de la politique d'ensemble et des besoins de l'économie. Il faut qu'on accepte de répartir les immigrés dans toutes les municipalités, alors qu'ils sont, aujourd'hui, logés à environ 90 % dans les municipalités communistes. Leur présence y pose des problèmes presque insurmontables...
 
Gaston Defferre : Il faut admettre que Marchais a raison de souligner la gravité du problème. Ainsi, à Marseille, la présence de nombreux immigrés accable le budget de charges sociales les plus lourdes, dans le secteur hospitalier notamment. La France doit dire chaque année combien il lui faut de travailleurs immigrés. La situation actuelle provoque le racisme. Elle risque d'aboutir un jour à des pogroms.

Extraits de "De battre mon coeur n'a jamais cessé", de Pierre Juquin, L'Archipel, 584 pages, 24 euros


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