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Arthur Penn, Tony Curtis... Et moi, et moi, et moi

Publié le 01 octobre 2010 par Petistspavs

Je suis infidèle à ce blog, je sais. J'écris peu, je n'assure pas les rubriques habituelles, en particulier La séance du mercredi, alors que des films intéressants passent de l'ombre à la lumière. Et que dans certaines salles, on peut voir ou revoir The shop around the corner, peut-être le plus beau Lubitsch (ça se discute) en raison d'un élément peu courant chez le réalisateur-producteur le plus doué de cette époque, s'agissant de comédie. Loin des paillettes et du strass, The shop around the corner est une comédie simple, moins pétillante que d'autres, mais d'une lisibilité exemplaire et.. comment dire ? Empreinte d'une gentillesse, d'un sentiment de proximité qui n'est pas habituel chez le réalisateur-producteur d'Angel et Desire.

Je suis seul ce soir et la solitude ne me sied pas. J'attends (comme d'habitude penseront les fidèles) ce coup de téléphonequi ne viendra pas et qui pourrait, pourtant, tellement changer les choses.

Donc, parlons des morts, qui sont des compagnons peu contrariants.

arthur_penn
Arthur Penn était une exception. Humaniste, homme de gauche (frère d'Irving, le photographe et père, notamment de Sean) il était néanmoins un cinéaste de tout premier plan.

La presse cite des films que tout le monde connait (Le gaucher, Bonnie and Clyde et, surtout, Little big man) mais j'ai en tête deux films que j'adore : La poursuite impitoyable, avec Marlon Brando, dénonciation d'une Amérique toute petite, oublieuse de sa tradition d'ouverture et de générosité et Alice's restaurant, avec Arlo Guthrie, un des rares films justes sur la période hippie de l'Amérique. Arthur Penn, outre ses qualités cinématographiques évidentes, représentait une certaine honnêteté et un certain humanisme américains.

J'aurais aimé vous offrir City of New Orleans, le tube d'Alice's restaurant, par Arlo Guthrie, mais il semble qu'on ne le trouve plus sur internet que dans une version karaoké. Que devient le monde ?

Tony Curtis nous a quitté, lui aussi. Ce n'est pas gentil. Tony Curtis était beau et ce n'était pas forcément un avantage concurrentiel, comme on dit maintenant. Mais avec les dames, oui. Il disait : "A l'exception des éléphants, des chiens et des hommes, je l'ai fait avec tout ce qui bouge, pourvu que cela soit perché sur des talons aiguilles".

Tony
Tony Curtis a été un acteur élégant et indissociable du cinéma des années 50 et 60. Je retiens deux films : Spartacus de Kubrick,avec cette scène déchirante où il combat pour la mort, contre Kirk Douglas. Et, évidemment,  Some like it hot (Certains l'aiment chaud) de Billy Wilder dans lequel il est un travelo éblouissant. Il serait idiot d'oublier Les vikings et sa relation SM avec, déjà, Kirk Douglas et Trapèze,avec Gina Lollo Bridgida et Burt Lancaster. C'est un mythe qui s'en est allé.

Une petite musique, pour se souvenir : Marilyn chante pour Tony Curtis (Some like it hot).

C'est des soirs où on s'accroche à une éventuelle sonnerie du téléphone. Mais non, ça ne sonne pas. Je vais me coucher, avec mes morts.


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