Av du Dr Rosenfeld : Ecologie : 0 – Urbanisme : 3 (victoire sur tapis vert) - Articles

Publié le 30 septembre 2010 par Comité Citoyen Romainvillois

L’intérêt général ne résulte certes pas de la somme des intérêts particuliers. Et par essence, notre démocratie délégataire considère les élu(e)s de la République comme les garants de l’intérêt général. Mais dans le projet de réfection et d’aménagement de la rue Rosenfeld, la disparition programmée de 63,33% des arbres concomitamment à l’augmentation des surfaces de stationnement (et/ou des largeurs de bateaux), est une injure à l’écologie urbaine !

Outre le symbole de l’abattage des arbres, les nuisances sonores induites et l’écoulement des eaux pluviales vont considérablement augmenter. Les arguments sur la sécurité, qu’elle soit liée aux vitesses des véhicules ou au déficit d’éclairage public, ne peuvent tout justifier. Ceux développés sur l’état phytosanitaire dégradé des arbres et sur les dégâts occasionnés par leurs racines en sous sol (réseaux d’assainissement) n’empêchaient pas d’en replanter tout au long de l’avenue ! Quant à la pertinence de l’aménagement en zone 30, encore faut-il qu’il favorise la circulation partagée entre automobilistes, cyclistes et transport collectif. Enfin, le refus manifeste de prise en compte des propositions des riverains de l’avenue, en dit long sur la conception de la concertation et de la participation, qu’entretiennent certains élus à l’égard de la population. Mais a-t-on déjà oublié le sort donné aux nombreuses centaines de pétitionnaires qui refusaient la mise en sens unique de la rue de Benfleet et ses conséquences probables sur la densité de circulation dans l’avenue Henri Barbusse et la rue Irène Joliot Curie ? Il serait judicieux aujourd’hui de mesurer les taux de pollution générés par les dégagements de dioxyde de carbone aux heures pleines…

Dès lors, que penser du slogan «  l’excellence écologique » affiché sur tous les documents de propagande électorale par la majorité pendant la campagne des dernières élections municipales ?

Stéphane Weisselberg, groupe citoyen, Militant d’Europe Ecologie