Willem Claesz, Heda, Nature morte à l’aiguière, 1643.
© Petit Palais /Roger Viollet
En effet, de Brillat-Savarin et sa Physiologie du goût, à Marcel Proust, évoquant la saveur d’enfance d’une madeleine, goût et odorat sont indissociables.
Les céramiques grecques racontent les plaisirs du banquet, où le vin embaume les épices, et la somptueuse vaisselle d’apparat italienne ou française nous transporte à la table des Princes de la Renaissance. Dans les natures mortes flamandes, les tables chargées de victuailles offrent la senteur iodée des huîtres et celle piquante du citron, le doux parfum des fruits mûrs. Une appétissante odeur de gaufres s’échappe d’un intérieur hollandais. Des porcelaine de Sèvres s’exhalent tous les arômes du chocolat, du café et du thé : des boissons encore exotiques. Le XIXe siècle aime la fraîcheur des déjeuners sur l’herbe et la saveur anisée de l’absinthe, que l’on boit dans les cafés. La belle vaisselle aux lignes sinueuses témoigne des raffinements de la table à la Belle Epoque.
Cette découverte olfactive des collections sera ponctuée de contes et de lectures à la rencontre des grands auteurs gastronomes, tels le romain Apicius, François Rabelais, Alexandre Dumas, Emile Zola, Colette et bien d’autres.
Une dégustation salée ou sucrée au café du musée conclura ce parcours gourmand.