Et me voilà de retour chez moi après ces 24H passées à la clinique. Tout s'est bien passé.
Je n'ai pas eu droit à une infirmière voulant faire du zèle en me piquant avec douleur la main comme la fois précédente. Le médecin anesthésiste était déjà, présent, il s'en est chargé, j'étais soulagée d'ailleurs lorsque je l'ai vu. Le bloc était une grande salle dotée d'une immense baie vitrée, plus sympa pendant mes quelques minutes de conscience. Un infirmier faisait des blagues salaces à la seule femme présente, ça les faisait tous marrer, moi aussi d'ailleurs mais je me suis dit "je ne veux surtout pas imaginer ce qu'il va dire sur moi, une fois endormie et toute nue sous leurs yeux, heureusement que je serais endormie et que je n'entendrais rien...".
Je n'ai eu aucune sensation de froid cette fois-ci, bien au contraire, j'ai un vague souvenir de soufflerie chaude dirigé sur moi en salle de réveil où j'ai dû ouvrir à deux reprises un œil et ma chambre était surchauffée, j'ai repoussé toutes mes couvertures et je n'ai gardé qu'un drap sur moi.
J'ai ensuite dormi jusqu'à ce matin, je réagis toujours très bien aux médicaments. Mon sommeil a été très entrecoupé puisque j'avais autorisé mes très proches à m'appeler hier soir sur le fixe de ma chambre, le portable étant en silencieux. Le chirurgien et l'anesthésiste sont aussi passés le soir, les infirmier n'ont pas arrêté mais c'est pour la bonne cause. Ce n'est pas grave, je retombais aussitôt dans les bras de Morphée. Heureusement que mon séjour était très bref, la clinique est en travaux, des échafaudages sous mes fenêtres, des ouvriers qui passent, du bruit infernal et pénible mais pas la nuit. Je n'aurais pas aimé supporter ça en pleine journée, un peu difficile pour bien se reposer.
J'ai eu ma chambre individuelle, la secrétaire du chirurgien a bien fait son boulot, ce qui n'était pas le cas de tout le monde, une dame âgée était furieuse, elle se retrouvait dans une chambre à trois et s'en prenait à la clinique.
Le chirurgien n'a touché qu'un seul sein, celui à terminer de rafistoler. Ce qui fait que j'ai ce sein gonflé par les hématomes, sous un tas de pansements et l'autre sans rien, je ne peux pas mettre de soutien-gorge, il va falloir que je porte des hauts bien larges toute la semaine pour que ça ne se remarque pas... heureusement que les heures chaudes sont passées, plus facile de se cacher sous les vêtements.
J'ai un peu moins de pansements sur les jambes mais comme il prend la graisse de façon harmonieuse, il répartit ses prélèvements tout le long du haut de la jambe, je suis bien recouverte et les hématomes sont là aussi. Je ne souffre pas particulièrement, ça me fait mal de passer de la position assise à debout et vice versa et si je m'écoutais, je marcherais en traînant les pieds mais je force pour marcher normalement. J'ai encore un peu mal au fond de la gorge à cause de l'anesthésie mais ça va vite passer. Je me sentais un peu plus en forme en me préparant dans ma chambre ce matin pour ma sortie, je pense que je redoutais moins la douleur, j'étais plus sereine et moins recroquevillée sur moi physiquement parlant.
L'infirmier vient mardi et vendredi. Mardi on enlève les pansements sur les jambes et possibilité aussi d'enlever ceux du sein, à voir. Dans 10 jours, je retourne voir le chirurgien. J'ai eu un arrêt de travail jusqu'au mardi 12 octobre, j'enchaînerai avec ma perfusion le jeudi 14 et je retournerai bosser le lundi 18, dans deux semaines.
Mon mari m'avait laissé un petit mot sur la table de la cuisine avec un petit cadeau pour m'accueillir le plus chaleureusement possible malgré son absence. Ça m'a fait chaud au cœur. Vivement ce soir que je les serre tous les trois contre moi mais surtout pas contre mon sein endolori...
Je vais aller faire un vrai repas, ça me manque et étancher cette soif intarissable. Et dire qu'il faut attendre au moins trois mois pour voir le résultat, patience, patience toujours en ma qualité de patiente...
Et pour celles qui ont déjà lu mes billets précédents, j'ai corrigé quelques fautes, j'ai changé la vidéo de Lyon dans le billet consacrée à Tili, j'en ai mis une beaucoup plus sympa et j'ai aussi ajouté une vidéo dans le billet sur le shopping, histoire de ne pas se prendre au sérieux...
Pour rire un peu des hôpitaux, un petit sketch d'Anne Roumanov. J'adore la phrase "C'est un hôpital ici, on ne cherche pas à ce que les gens reviennent..." et je vous souhaite à tous de ne pas avoir à y mettre les pieds avant très très longtemps, ni pour vous, ni pour vos proches.