Critique du film L’Arbre (The Tree) de Julie Bertuccelli, d’après l’œuvre de Julie Pascoe L’arbre du Père, avec Charlotte Gainsbourg, Morgana Davies, Marton Csokas… sortie cinéma 08/2010
J’exècre le jeu de Charlotte Gainsbourg, qui ne m’aura fait bonne impression (encore qu’elle soit tout à fait remplaçable) que dans La Sciences des Rêves de Michel Gondry, tout le reste me semble tenir d’une surenchère due uniquement à son allure faussement désabusée, rebelle et indépendante, qui cache selon moi un talent forcé des plus faibles.
J’ai été profondément touché par la légèreté avec laquelle est frôlé le thème de la mort et de ses dommages collatéraux, par cette puissante omniprésence dégagée par L’Arbre dont il est question, ou encore par la véracité et le naturel d’une famille qui avance malgré tout. La caméra laisse deviner des fantômes avec une élégance folle et évoque le deuil à travers des paysages magnifiés par la sécheresse qui les caractérisent. Une sécheresse qui s’installe aussi dans les cœurs de chacun des personnages, jusqu’à ce que la pluie intervienne… Patrick Watson vient enchanter le final d’une BO magistrale, ce qui m’a ravi au plus haut point.
Un casting plus élaboré, moins populaire bobo, aurait suffit à m’emporter à la cime.
6,5/10