« Le parti me libère de la liberté. »
C’est là le paradoxe qui mène la vie politique : les gens s’occupent de leurs affaires quand celles-ci sont considérées comme estimables ; dans le cas contraire, ils se consacrent à régler les affaires des autres. Hoffer estime que les mouvement qui ont eu la liberté comme objectif final y sont arrivés plus facilement et plus rapidement que d’autres. Par exemple, la Révolution française concernait moins la liberté que l’égalité. Pour cette raison, elle termina par la Terreur, alors que la Révolution américaine se cristallisa dans une démocratie libérale.
L’homme libre et autonome est le héros réel de la société, bien que les activistes des nombres de chapelles idéologiques tentent de l’écarter. Pour Hoffer, les hommes libres sont conscients de l’imperfection humaine. Ils savent que les problèmes n’ont pas de solutions définitives, que la liberté, la justice, l’égalité ne sont pas des abstractions absolues. Car le rejet des imperfections et l’insistance dans l’absolu sont la manifestation d’un nihilisme qui méprise précisément la liberté, la tolérance et l’égalité.