« Hé, tu veux toi aussi t’exprimer sur le Grand Paris ? Alors viens avec tes potes, et donne ton avis sur l’avenir de la métropole ! » (voix très enjouée)
« Notre mission, a expliqué Philippe Deslandes, est de faire parler le public, de faire participer les gens dans leur territoire sur un projet qui a fatalement des conséquences sur leur environnement ». Trois principes forts animent le travail de la Commission du débat public : la transparence en assurant « au public une information totale » ; l’équivalence, « chacun a le droit à la parole » et l’argumentation.
Mais à quoi tout ça va donc bien pouvoir servir ?
Sur un débat aussi politique, ce ne seront pas les arguments techniques qui feront pencher la balance d’un côté ou de l’autre, mais des négociations, arrangements et compensations. Le public qui participera à ces 70 réunions s’informera sur les projets, posera des questions, donnera un avis que personne ne prendra en compte, et repartira satisfait d’avoir été écouté et d’avoir bénéficié de ce moment de démocratie participative. Opération de com réussie.
Et sur le fond ?
Les personnes consultées sont donc pour le tracé si celui-ci dessert leur commune, et contre si elles n’en profitent pas. Bonjour les négociations de marchands de tapis. Mais peu importe, car l’intention des décideurs n’a jamais été de tenir compte de l’avis de la population.