Le Darfour, L'Odyssée de la faim ou le vivier des Charognards.
Regardez mes enfants, cet abime qui se creuse
Des âmes oubliées se disloquent au morbide seuil,
Ces Mosquée aux longs minarets, tels des cercueils,
Par une humanité indigne et racoleuse.
Regardez bien ces corps, par la faim décharnés,
Qui implorent des Dieux, depuis longtemps absents,
Ces religieux vaincus ne sachant qui sauver,
Ces médecins hagards, dans les charniers fumants.
Le Darfour disparu, comme hier l'Atlantide,
L'esclavage des noirs n'aura-t-il pas suffi,
Le massacre de Ghaza, les peuples d'Arabie.
Quand donc doit s'arrêter cette chaine morbide ?
Regardez à l'Horizon, cette Europe muette,
L'Amérique ruant dans sa prospérité,
Le Japon attentif à sa cupidité,
Les arabes cuvant un passé obsolète.
Voyez-vous ces chefs qui sont là, réunis ?
La photo le dit bien, mieux que mille messages ;
« Demain l'ordre nouveau, le désordre aujourd'hui,
Les armes nous vendons et ailleurs le carnage ».
Regarde bien, mon fils, l'an deux mille sera,
Notre fin et pourtant, leur alchimie ignore
Que sans nous, arrêté, sera leur propre sort ;
Leur ordre nécrophage, eux-mêmes engloutira.