Pour les technophiles et bidouilleurs fans de cinéma et de séries, Netflix ou Hulu accessibles depuis la France via VPN, ont apporté des offres légales tellement complètes que beaucoup rêvaient de l’avoir ici en France.
mySkreen, en proposant il y a quelques mois des offres similaires en étant un carrefour (bientôt incontournable ?) des vidéos en France, a pu développer une offre abondante car regroupant les contenus provenant des plateformes des TV de rattrapage de toutes les chaînes hertziennes et certaines de la TNT, les directs de chaînes, ceux de l’INA (!) et enfin de réussir à rassembler en direct une liste de films récents assez impressionnante.
Plus d’1 200 000 vidéos sont ainsi disponibles. Grâce aux formules d’abonnement illimitées on se met à consommer différemment de la TV classique en papillonant de contenus en contenus faisant ainsi passer la soirée de façon aussi agréable voire plus que si on avait zappé de chaînes en chaînes sur notre téléviseur classique.
Grâce à ce site, c’est avec plaisir que j’ai pu revoir un film que je n’avais pas vu depuis mes 7/8 ans : Allez France avec l’équipe des Branquignoles (une histoire autour du rugby), d’enchaîner un peu par hasard sur un Apostrophe de 1987 avec Laurent Joffrin tout jeune chef de la rubrique société et enfin pu mettre de côté pour plus tard un film de Nicole de Buron sur la vie difficile mais amusante d’être mère.
Cette profusion de contenus a ses avantages comme celui de trouver n’importe quel film diffusé (ou pas) sur une de nos chaînes ou réseau national. mySkreen permettra aussi dans un futur proche, comme l’ont fait par exemple YouTube et Dailymotion, pour les contenus plus courts (je n’ai pas dit moins bons et moins quali) d’être présents à moindre coût sur tous les supports (TV, mobile, tablet).
Le développement de mySkreen semble clairement se destiner vers ces nouveaux supports. Voir n’importe quoi depuis sa tablet sera certainement banalisé dans 2 ans. Ceux qui auront rassemblé la meilleure offre de contenus couplée à la meilleur offre tarifaire seront clairement les sociétés à suivre et mySkreen est clairement en phase pour cela.
De plus en y pensant un élément pas inintéressant pourra aussi être exploité. En collectant les recherches sur mySkreen faites, si bien sûr la quantité est suffisante, des analyses seront possibles pouvant orienter certaines tendances et donner quelques indicateurs d’audiences sociales sur certains types de programmes aux diffuseurs (en s’associant aussi par exemple avec les résultats de Devant la Télé de Jean-Yves Stervinou).
Bien sûr les consommateurs de VOD sont aujourd’hui peu nombreux quand on voit que la Dorcel TV aurait plus de 37% de part de marché (un score à la TF1 avant TNT) les généralistes ont au moins le chemin clairement balisé pour pouvoir avancer vite pour transformer nos usages.
Si on devait retenir tout même un inconvénient majeur c’est la difficulté dans la navigation pour aboutir à la lecture de la vidéo. Cette difficulté est née de cette diversité d’offres. Intégrer simplement tous ces contenus en un point est assimilable au début d’un projet d’informatique décisionnelle où l’on structure en un lieu des éléments déstructurés si on les mettait côte à côte sans réflexion, études et analyses.
L’exemple des Galeries Lafayette et de ses corners permettant aux marques d’être présentes en un même endroit facilitant ainsi les achats que donne souvent Frédéric Sitterlé le fondateur de mySkreen est très parlant.
Il faudra en effet peut être juste que les chaînes, distributeurs ou autres fournisseurs de contenus, en amont développent réellement leurs prochaines plateformes en ayant comme pensées de rendre déportables leurs contenus ou leur plateforme entière en très peu de manipulation un peu comme un corner événementiel ou permanent dans un grand magasin qui s’installait pour présenter ses dernières nouveautés.
Je pense qu’il faudra être attentif à mySkreen qui devient, avec le partenariat avec l’INA, le site ayant le plus de contenus vidéos référencés dont les innovations et les développements ne devraient pas cesser de nous surprendre dans les prochains mois.