L’armée équatorienne a pris d’assaut, tard jeudi soir, l’hôpital de Quito où était réfugié Rafael Correa, lui permettant d’en sortir pour regagner le palais présidentiel.
Rafael Correa devant ses partisans, à Quito.
Correa était encerclé à l’hôpital depuis plusieurs heures par des policiers qui manifestaient contre les mesures d’austérité.
Certains soldats avaient épousé jeudi la cause des policiers furieux de voir certaines de leurs primes diminuer. Un groupe de soldats a pris momentanément le contrôle du principal aéroport du pays, à Quito.
Les troubles qui ont éclaté jeudi sont intervenus dans un contexte de tensions politiques entre Correa et une partie de sa majorité parlementaire. Correa a confirmé son intention de dissoudre le Parlement ainsi que l’autorise la nouvelle Constitution.
La moitié des 124 membres du Congrès sont officiellement des partisans de Correa, mais certains éléments de son parti bloquent les projets de budget visant à réduire le train de vie de l’État.
Le président pourrait diriger le pays par décret jusqu’à la tenue de nouvelles élections présidentielle et législatives, mais il faudrait pour cela le feu vert de la Cour constitutionnelle.