Le président équatorien Rafael Correa dénonce une « tentative de coup d’État », alors que des militaires occupaient l’aéroport de Quito et des policiers s’emparaient du Congrès. Il s’agit de la pire crise affrontée par le chef d’Etat socialiste.
Rafael Correa
Environ 150 membres des forces aériennes équatoriennes ont pris la piste de l’aéroport Mariscal Sucre. Pendant ce temps, des dizaines de policiers manifestaient dans la principale caserne de la capitale, mais aussi à Guayaquil, la grande ville portuaire du sud-ouest et à Cuenca, des manifestations qui ont débouché sur des échaufourées et l’emploi de gaz lacrymogènes. Vers midi, des policiers ont également occupé le Congrès.
Correa, qui s’était rendu aux abords de la principale caserne de la capitale pour tenter de calmer les agents, a lui-même essuyé une bombe lacrymogène, tombée a ses pieds, et a dû quitter les lieux, un masque sur le visage, après un discours enflammé où il a annoncé qu’il ne cèderait pas.