Cancellara a roulé à 47 km/h de moyenne ce qui, compte tenu du vent et du profil du parcours, est tout à fait remarquable. Il était donc en bien meilleure condition physique qu’il ne voulait le dire. Sa fin de Tour d’Espagne (il a quitté la course sans prévenir son employeur à quelques jours de l’arrivée) ne laissait présager rien de bon. On le croyait atteint moralement parce que Bjarn Rijs refusait de le laisser partir pour rejoindre les frères Schleck sauf si un versement de trois millions d’Euros était effectué. La situation s’est décantée. Cancellara l’an prochain roulera avec les Schleck ou peut-être même ailleurs (pourquoi pas BMC ?) et du même coup le Suisse a retrouvé toute son efficacité dans son domaine de prédilection, sans qu’il soit question de vélo électrique.
En regardant les images de la prestation de Cancellara sur Internet (aucune chaîne française ne daignant retransmettre au moins la dernière heure de course), j’ai été très surpris par la hardiesse du suisse dans les virages. A plusieurs reprises il a frôlé les barrières, utilisé des trajectoires à la limite de l’équilibre. C’est bien la preuve qu’il voulait absolument cette victoire. Mais il n’en reste pas moins que les machines utilisées pour les épreuves chronométrées sont difficiles à piloter. Cancellara, à mon avis, a joué avec le feu en cette occasion. Il a gagné. Bravo. Mais gare au prochain contre la montre...
Dimanche, il est bien capable de réaliser le premier doublé de l’histoire clm-course en ligne. Il conclurait ainsi une formidable saison et serait ainsi désigné avec juste raison comme le cycliste de l’année.
Jean-Paul