Une centaine de femmes sont descendues dans les rues de la cité de Kyavinyonge située à plus de 300 kilomètres au Nord de Goma dans le territoire de Lubero ce jeudi 30 septembre. Elles ont protesté contre les actes des viols dont elles se disent victimes de la part des hommes armés, accusant les gardes parc de l’institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) ainsi que des militaires des Forces armées de la RDC d’être les auteurs des ces actes.L’une d’entre elle a témoigné :
« Nous manifestons parce que nous sommes violées par des gardes parc ainsi que des militaires. Nous souffrons. Quand nous allons chercher du bois dans le parc, ils nous violent. »A en croire les manifestantes, seize femmes ont été violées au cours du mois de septembre.Elles affirment par ailleurs que d’autres cas de viol ne sont pas signalés car certaines femmes craignent d’être répudiées par leurs maris.Pour les responsables de l’ICCN, cette affaire a été montée de toute pièce.Ils expliquent que nombre de femmes de Kyavinyonge s’associent à des militaires incontrôlés pour s’adonner au braconnage, une activité rendue difficile depuis l’instauration des patrouilles mixtes entre les militaires de l’armée congolaise et les gardes du parc.Les responsables de l’ICCN demandent une expertise médicale pour confirmer ou non les allégations des manifestantes.