Fushimi Inari et son grand sanctuaire ...

Publié le 30 septembre 2010 par Asiemute

Fushimi Inari est une petite ville située à une dizaine de kilomètres au sud de Kyoto, sur la ligne de train Nara.

Le grand sanctuaire de Fushimi Inari est dédié aux dieux du riz et du saké et plus généralement aux récoltes et à la prospérité. Son symbole, le renard Inari, est le messager du dieu dont le rôle était de veiller sur les récoltes et garant du succès dans les affaires.

Fushimi Inari est plus qu'un sanctuaire shinto : il s'agit d'un immense complexe gardé de tous les côtés par les renards de pierre. Les sanctuaires sont reliés par des chemins recouverts en grande partie par des centaines de torii rouges vif qui se succèdent sur plusieurs kilomètres. Ces torii sont des donations de riches commerçants et entrepreneurs dont le nom est gravé à l'arrière.

L'atmosphère lorsque l'on chemine le long allées de torii jusqu'au grand cimetière en haut de la montagne est très particulière, oppressante, comme surnaturelle ...





Inari est initialement le kami shinto des céréales, puis des fonderies et du commerce, ainsi que le gardien des maisons.
De très nombreux sanctuaires ont été érigés au Japon en l'honneur d'Inari dont le culte remonterait à l'an 711, créé par la famille coréenne immigrée des Hata. Le mot inari serait une forme condensée du mot inanari signifiant "croissance du riz".
A Fushimi, Inari est considéré comme la divinité de la montagne sur lequel le sanctuaire est construit.
Mais Inari est aussi la divinité protectrice des prostituées et des pompiers et est également vénéré pour la fertilité, la naissance et l'annonce de certains dangers.
Cependant Inari est aussi redouté par les hommes car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l'apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes ...
Ambivalent, bénéfique ou maléfique, parfois mâle, souvent femelle, Inari est essentiellement complexe. En effet, il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image de la divinité et élaborant son propre culte.
Divinité liminale entre l'homme et les animaux et entre l'homme et le divin, le culte à Inari serait l'une des métaphores de société japonaise : une unité de façade et une hétérogénéité de fait.
(source : wiki de Nezumi)

Photos prises à Fushimi Inari en juillet 2007