Une petite balade sur les routes de Champagne, avec de bien jolies dames à la carrosserie bien conservée, ça vous dit ? Alors, allez hop, je vous emmène !
Le weekend dernier, nous avons participé au XXVIIème
« Rallye international des vendanges en Champagne »
organisé par « l’Association des véhicules d’époque de l’Automobile Club Champagne-Ardenne ».
De la cité des sacres aux vignobles de l’Aube, 53 voitures de collection, venues de France, de Grande-Bretagne, de Belgique, de Suisse, d’Allemagne, ont sillonné les routes champenoises dans une joyeuse ambiance.
Parmi les belles, de très vieilles dames : une Lagonda LG45 de 1936 :
une Traction cabriolet de 1938 :
une Peugeot 203 de 1950 :
Née en 1957, notre belle dame à nous était fière aussi d’être photographiée par les badauds agglutinés aux portes des villages.
Je vous l’ai déjà présentée la maîtresse de « Ptit Amour », non ? Mais si, souvenez-vous…celle qu’il bichonne avec tant de passion…Elle :
Vous vous en souvenez ?
(Je précise que nous entretenons toutes les deux des rapports très amicaux, chose assez rare, vous en conviendrez, lorsque l’on partage le même homme ! Je préciserais cependant que parfois, elle m'agace profondément lorsqu'elle a des fuites provenant de sa capote ou bien lorsqu'elle me souffle des courants d'air froids dans la figure, mais je sais prendre sur moi pour ne pas lui en tenir rigueur...je sers les dents et tout se passe bien !)
Reims – Les Riceys : départ matinal au Château des Crayères, après un solide petit déjeuner gourmet, dans ce cadre idyllique. Le dîner de la veille, en ce même lieu, était, soit dit en passant, succulent…
Le temps est maussade au départ, mais l’humeur est joyeuse et la route est belle. Nous filons, laissant les
nuages sur le bord de la route du ciel.
De jolis paysages s'offrent à nous, des vignes :
Nous traversons de charmants villages comme celui-ci :
A 10H30 l’heure de l’apéro, nous faisons étape à Bassuet, petit village situé entre Châlons en
Champagne et Vitry le François.
Le champagne Lonclas nous reçoit pour une visite du pressoir et de la cuverie ainsi que, bien sûr, pour une dégustation de champagne : blanc de blanc brut, brut rosé.
Les vendanges ne sont pas encore terminées et il règne au pressoir une grande effervescence. Les bouchons sautent ; le vin est bon et nos hôtes très accueillants !
Nous dégustons quelques bulles au milieu des caisses de raisins et à côté d’un pressoir traditionnel. Le pressurage se fait sous nos yeux et nous goûtons au jus de raisin fraichement pressé.
Nous reprenons la route, complètement pétés guillerets et traversons de charmants villages :
Changy, Outrepont, Reims-la-brûlée, Vauclerc, Cloyes-sur-Marne, le lac du Der…nous nous rapprochons petit à petit de Troyes :
Bar-sur-Aube, le Val-Perdu…les vignes de la côte des Bars…
Nous arrivons à …Bligny où nous sommes attendus au Château de Bligny pour le déjeuner.
Ce château fut édifié en 1773, sur les bases d’un château féodal par le marquis de Dampierre.
Situé au cœur de la côte des Bars, le château de Bligny est une magnifique demeure, mais c’est aussi une appellation de vin de champagne.
Nous dégustons les différents champagnes « Château de Bligny » tout au long du repas. Le déjeuner a lieu dans les caveaux aux murs de pierres de taille épais.
A cette table, les convives sont calmes...mais à celle des Suisses, c’est une ola permanente à
chaque arrivée de nouvelles bouteilles sur leur table ! Cris, chansons…du côté suisse, l’ambiance est très, très bruyante conviviale !!
Nous avons droit après le repas à une visite guidée de la belle demeure.
Le château domine la côte des Bars.
En fin d’après-midi, nous nous remettons en route, sagement à la queue leu leu.
Nous traversons la forêt de Clairvaux et apercevons l’abbaye sur la gauche.
A Colombey-les-deux-églises, nous passons non loin de la Boisserie du Général de Gaulle, puis traversons de nombreux villages : Pratz, Argentolles, Arrentières :
La MG TD 1951 de notre président Denis B. nous talonne :
Le ciel change souvent de couleurs.
Quelques arrêts pipi plus tard, quelques pannes de moteurs aussi, beaucoup de fous rires, et nous parvenons en fin d’après-midi à l’hôtel de la Forêt d’Orient, tout près du lac du même nom.
Dîner de gala avec orchestre jazzy ; les femmes avaient sorti leurs paillettes et les gens ont dansé jusqu’à une heure avancée de la nuit. Chaude ambiance sur la piste de danse !!
Dodo très court jusqu’au lendemain matin… très tôt…
Réveil : la mine enfarinée frais comme des gardons ! Un petit déjeuner plantureux nous
remet les idées en place nous permet de plancher sur les roadbooks afin d’étudier la route à suivre.
Il faut penser aussi à donner à boire aux Suisses vieilles dames, et à lustrer leurs
carrosseries.
Tout est prêt, nous partons direction les Riceys.
Un parcours touristique dans la côte des Bars !
La commune Les Riceys est formé de trois bourgs : Ricey Bas, Ricey Haute Rive, Ricey Haut qui s’échelonnent le long de 800 hectares de vignes. Les Riceys, c’est aussi 3 appellations contrôlées champenoises (AOC) : Champagne, Côteaux Champenois, Rosé des Riceys.
Maisons en pierres, ruelles, mais aussi maisons à pans de bois :
De superbes enseignes comme celle-ci appartenant à une bonne maison de champagne :
A Ricey Haute Rive, nous sommes attendus au Champagne Alexandre
Bonnet vers midi où une visite de la maison de champagne est organisée, suivie d’une…- devinez quoi ! – dégustation de vins !
Nos amis étrangers ont particulièrement apprécié les différents champagnes servis et repartiront du reste avec
un sacré stock quelques bouteilles en souvenir !
L'immense pelouse derrière la maison de champagne est réservée spécialement pour le repos des belles dames :
Elles attendent sagement la fin de l’apéro.
Un déjeuner est prévu derrière l’église, juste après le petit pont, sous la Halle des Riceys.
Un déjeuner copieux et une ambiance très chaleureuse. Rires, chansons, discours…sérieux ou pas sérieux... avec un traducteur insolite, spécialement dépêché pour traduire en images les mots que la fatigue aurait pu empêcher d'en comprendre le sens...!!
Puis est venu le moment de nous séparer...
En fin d’après-midi, nous nous disons donc « adieu-à-dans-deux-ans » ; les vieilles dames carrossées démarrent, pour la plupart, au quart de tour ; certaines, fatiguées, toussent un peu…d’autres sollicitent le plateau bienveillant de l’amie-dépanneuse…et chacun reprend la route du retour.
Il se fait tard et nous prenons donc la nationale, laissant les petites routes de côté.
C’est Dimanche soir et il pleut des cordes comme pour signifier à ceux qui n’auraient pas compris que c’est la fin du weekend : « Circulez, ya rien à voir, rideau ! »
Le rideau de pluie est bien épais; les essuie-glaces, petits jouets miniatures, ont bien du mal...
Malgré les nombreux kilomètres avalés et la douche forcée, notre vieille dame à nous s’est très bien
comportée, même pas de fuites de capote, et nous a ramené à bon port, un peu fatigués mais ravis de cette escapade en Champagne du sud !
En récompense de ses bons et loyaux services, la vieille dame s’est vue, à l'arrivée, nettoyée, bouchonnée et séchée avec un linge sec et doux, doux, doux !
Depuis, elle récupère, bien au chaud dans son garage, frémissant d'envie de repartir bientôt pour de nouvelles aventures !
Dur, dur, la vie d’une voiture de collection !