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La montée des « tea parties »

Publié le 30 septembre 2010 par Lecriducontribuable

Je suis en train d’achever un livre que j’ai rédigé directement en anglais, à destination du public américain. Afin d’en présenter les grandes lignes, je vais donner quelques conférences en Californie du Sud.

Les États-Unis connaissent en ce moment la montée d’une vague révolutionnaire passionnante
que j’ai vu naître et croître au fil de mes séjours depuis l’arrivée au pouvoir de Barack Obama, et j’entends suivre cette vague jusqu’à son plein accomplissement. Parler pour des gens qui incarnent cette vague, les membres des « tea parties », sera pour moi un honneur.

J’aurai l’occasion de dire à ces gens comment leur action se trouve décrite en France et ailleurs en Europe, mais je sais qu’ils s’en doutent.
La Californie vient de recevoir les arrogantes remontrances de l’ambassadeur de l’Union européenne aux États-Unis qui s’est permis de « condamner moralement » le fait que la peine de mort y soit toujours pratiquée. Que l’Europe décadente entende donner des leçons de morale, nombre d’Américains n’ont pas à l’apprendre. Ce que je puis expliquer, c’est à quel point l’Europe va mal et combien le modèle européen est un modèle à ne pas suivre.

Ce que je puis expliquer aussi est, pour ceux qui se feraient encore des illusions, pourquoi et comment exactement l’Europe en est arrivée là. C’est l’objet du livre que je finis. Je n’en ai pas rédigé une version française et je ne suis pas certain que je le ferai. J’aime la langue française, mais je n’aime pas ce que ce pays devient. Je n’aime pas, surtout, au-delà de la France, ce que l’Europe devient.

On continue en Europe à regarder Obama avec des regards empreints de mansuétude parce que, vu d’Europe, Obama semble conduire les États-Unis dans une direction européenne. C’est précisément pour cette raison que des millions d’Américains se détournent d’Obama et s’apprêtent à infliger au parti démocrate une défaite cinglante.

Pour autant, on ne voit pas toujours, aux États-Unis, ce qu’est l’Europe aujourd’hui. Des livres remarquables de lucidité ont été publiés sur le sujet, mais aussi, hélas, des livres vantant le « modèle européen » qui ont séduit ici ou là.

Il faut décrire les engrenages qui ont conduit à la confiscation de la démocratie, à l’institution d’une bureaucratie absolutiste qui se croit plus intelligente que le commun des mortels et que des personnages tels que l’ambassadeur de l’Union européenne aux États-Unis incarnent.
Il faut décrire la dissémination en Europe d’un dogme anesthésiant aux facettes multiples qui fait que les grands médias européens sont plus vénéneux encore que les pires grands médias américains et qu’il n’y a pas, pour rétablir certains faits occultés, de médias tels que Fox news ou la talk radio qu’incarnent des hommes tels que Rush Limbaugh.

Il faut parler des systèmes de retraite et des systèmes d’assurance santé, de l’état de la plupart des institutions d’enseignement, de la destruction du pluralisme… Il faut dire pourquoi une vague révolutionnaire comme les « tea parties » n’est pas imaginable dans les grands pays d’Europe où, si des gens se mobilisent en masse, c’est pour obéir aux consignes des syndicats, et surtout pas pour demander que l’État n’empiète pas sur la liberté.

Le 2 novembre prochain sera vraisemblablement le jour où la toute-puissance d’Obama prendra fin
. Le travail de ceux qui arriveront au Congrès sera de commencer à défaire le mal accompli par Obama et de préparer l’échéance cruciale de 2012. Comme l’écrivait récemment un commentateur, il faudra une femme ou un homme de l’étoffe d’un Reagan pour accomplir cette tâche. Je ne doute pas que cette personne sera au rendez-vous.

En Californie, comme en tant d’autres endroits des États-Unis, je vais voir de la souffrance, mais je vais voir aussi des gens debout, qui incarnent ce que les États-Unis ont de meilleur. Ce sont des gens comme ceux-là qui ont donné vie, hier, au rêve américain. Ce sont des gens comme eux qui le feront vivre demain.

J’ai déjà, comme eux, le regard tourné vers l’avenir. Je parlerai à mon retour de ce que j’ai vu.J’aimerais croire, parfois, à un sursaut en France et en Europe. S’il se dessinait, j’en serais heureux. Si je pouvais y contribuer, j’en serais plus heureux encore. Mais, dois-je le dire, je n’y crois guère !


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