J'avoue, être grand reporter à L'Equipe permet d'être souvent dans les "bons coups" et d'avoir la chance de participer à pas mal d'événements plutôt sympathiques (cf Tri-City-Athlon Eurostar la semaine dernière). Mieux valait tout de même être un lève tôt. Rendez-vous fixé à 5h45 sur la base nautique de Boulogne, au pied du pont de Sèvres.
Le temps d'embarquer et c'est parti pour ce rendez-vous où plus de 150 bateaux venus de toute la France étaient au départ (d'où quelques manoeuvres délicates dans l'embouteillage du départ qui m'a rappelé la baston d'un départ de triathlon). 7h15, nous voilà partis. Vu que nous sommes 8 sur ce bateau presse contre 4 seulement aux autres embarcations, en théorie, nous devrions être les plus rapides... Le problème de l'aviron, c'est que ça demande une grosse coordination entre les différents rameurs. Et quand on se retrouve à 8 rameurs inexpérimentés, eh bien ça n'avance pas bien vite. C'est le moins que l'on puisse dire... Et on va vite se retrouver en queue de peloton. Point positif, aucun risque de chavirement. Le bateau que la fédé nous a mis à disposition est un 8 d'initiation et de découverte. Quasi insubmersible avec son fond plat (l'inconvénient, c'est que ce n'est pas hyper profilé et que la glisse en prend un coup). Se retrouver sur la Seine un dimanche au lever du soleil, j'avoue, c'est plutôt bien agréable.
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Cette sortie marquait donc la fin de mon année sportive 2010. Une année bizarre où j'ai eu l'impression de ne rien faire alors que j'ai tout de même participé à deux triathlons CD (Cepoy et Paris), deux semi-marathons (Bullion et Fontainebleau), deux courses d'orientation, le raid Obivwak, le Merell Oxygen Challenge (90km en tout) etc. Et pourtant, l'annulation de l'Ultra TRail du Mont-Blanc, l'objectif de la saison laisse un goût d'inachevé. Etrange. Quelques leçons à retenir toutefois. J'ai par exemple commis l'erreur de trop en faire en mai. Je pensais que j'allais tranquillement me remettre et profiter de ces quatre week-ends de courses éprouvantes comme une grosse base de foncier. Le problème, c'est que je n'ai jamais réussi à m'en remettre et que ce mois de mai m'a finalement carbonisé. L'autre leçon est sur la nature de mes entraînements que je n'ai pas assez diversifiés amenant toutes les blessures actuelles (aponévrosite qui m'oblige à six semaines minimum d'arrêt, cheville et dos en vrac, entre autres...). A ne pas refaire en 2011.
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Un peu de hockey sur gazon pour vous signaler que le championnat a repris le week-end dernier. Cette année encore, Mamzelle Peg and Sister Julie obligent, je serai bien évidemment supporter des filles de Mérignac. Fais pas la tête Clo, je regarderai aussi les résultats de Montrouge avec attention... Et allez Cambrai pour Pif ! Pfff, pas facile d'avoir des chouchoutes dans tous les clubs...
Et pour conclure ce chapitre hockey, une grande pensée et surtout un grand merci à Mathilde, responsable de la comm à la Fédé, qui quitte ses fonctions pour une nouvelle aventure. Mathilde, ce fut un grand plaisir de travailler avec toi... Good luck for your new life...
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Opération recyclage avec la chronique parue la semaine dernière sur lequipe.fr consacrée au sport féminin. 32 commentaires, c'est presque mon record... Comme quoi, dès qu'on parle des filles, les esprits s'échauffent...
Etre une sportive en 2010 n'est pas toujours aisé. Pas toujours facile pour une femme de pouvoir s'exprimer pleinement dans le sport qu'elle a choisi. Les mentalités doivent pourtant changer.
« L'excellence sportive au féminin. » Tel était le thème des tables rondes organisées cette semaine à l'INSEP (Paris) par l'association Femix'sports qui se bat depuis maintenant dix ans pour une plus grande mixité dans le sport. Histoire de chasser tout de suite les idées reçues, n'imaginez pas une assemblée exclusivement féminine composée de chiennes de garde en short et baskets. Loin de là. Beaucoup d'hommes étaient présents dans la salle pour témoigner de la pertinence et surtout de la nécessité de cette mixité. Pas question non plus de tomber dans la misandrie (contraire de misogynie), mais juste de rééquilibrer les choses. Au quotidien du haut niveau mais aussi de la base. De faire en sorte par exemple que dans les clubs de foot, la section féminine ne soit pas systématiquement repoussée sur le terrain le plus pourri, qui plus est aux créneaux horaires qui restent libres quand toutes les équipes masculines ont été servies. Faire en sorte que dans le haut niveau, les aides des institutions soient plus équilibrées aussi. A Nîmes par exemple, l'équipe féminine de hand, en D1 tout comme les garçons, reçoit cinq fois moins d'aides que les hommes. Les exemples sont infinis, à tous les niveaux et dans tous les sports. Hélas.
Pourtant, tout le monde a intérêt à développer cette mixité source d'enrichissement pour les deux sexes. « Au départ, quand on m'a associé à Nathalie Amiel, j'étais un peu sceptique, témoignait par exemple Christian Galonnier, entraîneur de l'équipe de France féminine de rugby, quatrième de la dernière Coupe du monde. Mais elle m'a permis de déchiffrer certains codes et de m'orienter vers un management de consultation et de collaboration. J'ai changé mon mode de communication. J'ai commencé à l'écouter. Avant l'arrivée de Nathalie, c'était l'ego le plus fort qui s'exprimait. Elle m'a tempéré. Les filles, veulent bien faire les choses qu'on leur demande, mais il faut leur expliquer. C'est un public formidable. Je me régale. » Formidable mais tout aussi exigeant. « Il ne faut pas faire de la parité pour la parité, ajoutait une de ses joueuses. La priorité c'est la compétence. »
Arrêtez de comparer !
Pas après pas. Pourtant, quand on lit sur ce site certains commentaires au bas des news de foot au féminin, on se rend compte qu'il y a encore du chemin à parcourir pour ouvrir quelques esprits obtus. Il est ainsi systématique de lire des remarques du genre : « ouais ben le foot féminin c'est nul. Elles ont joué contre une équipe -15 ans et se sont pris 6-0 en une mi-temps ». Oui et alors ? Pourquoi comparer ? Serena Williams peinerait à marquer le moindre jeu contre le 200e mondial. Est-elle nulle pour autant ? Christine Arron au temps de sa splendeur (10''73 sur 100m) aurait terminé 10 mètres derrière le recordman de France cadet. Etait-elle nulle pour autant ? Laure Manadou (toujours au temps de sa splendeur), avec son record du monde du 400m, affichait trois secondes de plus que le record de France 15 ans. Etait-elle nulle pour autant ?
Alors que ça n'intéresse pas certaines personnes, ok, c'est leur droit. Mais qu'elles acceptent juste que ça puisse en passionner d'autres. Les Bleues du foot évoluent devant près de 10 000 personnes à chacun de leur match. En mai dernier, la finale de Ligue des champions des Lyonnaises a fait une meilleure audience sur Eurosport que n'importe quel match de Ligue 2. Plus récemment, le France-Serbie féminin a réuni près de 1 million de téléspectateurs sur Direct 8. Des gens qui regardent juste un événement sportif sans vouloir comparer. Juste des personnes qui ont compris que le machisme et les chasses gardées masculines dans le sport (dans la vie en général aussi, bien entendu) étaient rétrogrades et d'un autre temps.