Réalisateur : Ben affleck
Acteurs : Casey Affleck, Michele Monaghan, Morgan Freeman et Ed Harris
Genre : Policier, Drame
Je l’ai attendu longtemps ce film !!! Chers lecteurs, vous n’êtes pas sans ignorer que je suis grand fan de Monsieur Dennis Lehane … ce qui peut expliquer mon impatience. Cependant cette impatience s’est teintée de craintes lorsque le casting du film fut révélé : La précédente adaptation d’un Lehane était signée par Clint Eastwood et traitait d’un roman ne s’inscrivant pas dans un cycle. Ici, on aborde le couple Kenzie/Gennaro et c’est Ben Affleck qui se colle aux manettes !
Gone, Baby, Gone est l’avant dernier roman de la série “Kenzie/Gennaro”. Ce couple de détectives Patrick Kenzie (Casey Affleck) et Angela Gennaro (Michele Monaghan) sévit à Boston et plus particulièrement à Dorchester, quartier pour le moins sensible. Les détectives sont engagés par les époux Mc Cready pour retrouver leur petite nièce Amanda, qui a disparue en pleine nuit. Cela fait 3 jours que la police patauge et le chef de la police, Doyle (Morgan Freeman), ne voit pas d’un bon œil “l’aide” des jeunes détectives. Kenzie et Gennaro vont se rapprocher des 2 flics enquêtant sur la disparition, Bressant (Ed Harris) et Poole (John ashton). Tout ça se complique lorsqu’ils découvrent que la maman épleurée est une junkie qui était en train de se défoncer alors que son enfant était livrée à elle même.
Comme toujours, je vais aborder le film sous deux angles selon qu’on est lu ou non le roman adapté.
Si Dennis Lehane vous est inconnu, vous apprécierez le film qui traite d’un sujet grave sans (trop) tirer sur la corde mélo et magnifiquement servi par l’interprétation de Casey Affleck et d’Ed Harris parfait en vieux flic désillusionné.
Par contre si vous avez déjà fréquenté Patrick Kenzie et Angie Gennaro au détour de quelques pages, la surprise risque d’être grande : Le choix du couple Affleck/Monaghan serait parfait pour interpréter Guet-Apens mais pas vraiment pour incarner le couple de détectives … Affleck est un peu trop beau gosse pour le rôle et la pauvre Monaghan bien trop fragile. Je n’ai pas reconnu Bubba (et pourtant c’est dur de passer à coté) et je n’ai pas retrouvé les dialogues “inspirés” qui font le charme des romans de Lehane. Angie Gennaro est presque invisible dans le film alors qu’elle est indispensable dans le roman bref une approche un peu trop lisse à mon gout.
Enfin, je finirai sur une note positive : le film mérite le déplacement et même si les fans purs et durs ne s’y retrouveront pas vraiment, espérons que le film donnera envie de lire l’oeuvre de Lehane qui mérite d’être connue et .. reconnue.