Avec cette rentrée littéraire chargée, difficile de tout lire. Si j'ai commencé le dernier livre de Dominique Cardon (La démocratie internet), il va me falloir davantage de temps pour entreprendre Pourquoi désobéir en démocratie ? de Sandra Laugier et Albert Ogien.
Je trouve curieux que l'on reproche depuis hier à Martin Hirsch d'avoir transgressé la loi en publiant Pour en finir avec les conflits d’intérêt. Je ne l'ai pas encore lu non plus, mais ça m'a tout l'air d'être un livre utile au débat politique et le fait qu'il semble avoir anonymisé les cas dont il a eu connaissance lui empêchera tout problème. Sa posture de chevalier blanc pour mieux se faire une santé politique une fois son oeuvre achevée auprès de Sarkozy ne me surprend d'ailleurs pas.
Hier, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a déclaré quelque chose de curieux : «Quand on se veut chevalier blanc, il faut commencer par respecter la loi et ne pas divulguer des informations confidentielles auxquelles on a accès parce qu’on est membre d’une commission qui a été installée par le Parlement et qui vise à la transparence.»
Le brio de cette phrase qui réussit à associer la confidentialité à la transparence m'interpelle. Le président du Sénat, Gérard Larcher, s’est, à son tour, interrogé : «J’ai adressé ma propre déclaration (à la commission) est-ce que c’est dans le domaine public ou dans le domaine privé ?» M'est avis que cela devrait être public. Comme c'est le cas pour les commissaires européens. Décidemment, la confusion règne en France.