C’est donc avec l’appui massif des syndicats et sans vraiment convaincre le parti travailliste, élus compris, que Ed Miliband se retrouve à la tête de l’opposition quelques temps après la victoire de l’alliance Cameron-Clegg. On devrait d’ici quelques temps en savoir plus sur l’orientation que comptent mettre en œuvre les travaillistes car, convenons-en, au lendemain de la victoire de celui qui aime tant se présenter comme l’anti-Blair, le brouillard le plus londonien est sur le point d’envahir le parti travailliste. La question de l’Irak, les déficits publics, la crise financière, l’Etat et bien d’autres choses qui taraudent les britanniques sont sans réponses. Force est également de constater que le vague positionnement de Ed à la gauche du parti ne nous en dit pas vraiment plus sur ce que pourra être la politique des travaillistes. L’orientation assez fantomatique du nouveau leader sera-t-elle levée quand celui-ci installera son gouvernement non moins fantôme ? Nul ne le sait mais une chose paraît certaine : Ed Miliband a du pain sur la planche.
On le sait, face à son frère David, Ed Miliband a arraché à Manchester une belle victoire conditionnée par la peu glorieuse défaite du labour lors des dernières élections. Au-delà de cette réalité le peu connu Ed à tout intérêt à se retrousser les manches ce d’autant que les premiers sondages dégagent plus de problèmes que de réponses. A la question « Lequel des deux frères serait le plus capable d’exercer la fonction de premier ministre », David Miliband, le battu, semble en meilleure posture que Ed, le vainqueur. En effet David totalise 53% d’opinions le croyant capable de gouverner alors que le frangin Ed n’enregistre que 36% d’opinions favorables le voyant susceptible d’exercer le pouvoir comme quoi là-bas comme ailleurs la vérité d’un parti ne fait pas nécessairement la crédibilité dans…