Démantèlement d’un réseau de 102 personnes, spécialisé dans le trafic de véhicules La Cour d’Alger a décidé d’ajourner au 25 octobre l’examen de l’affaire de trafic de véhicules touristiques; une grosse affaire au regard du nombre des mis en cause qui est de 102, parmi eux des fonctionnaires dans la daïra d’Illizi, un ancien commandant de la gendarmerie, et des douaniers.
Tous sont accusés d’avoir trempé dans le trafic de voitures touristiques amenées de France par le biais d’émigrés établis outre-mer. Le motif du report est de permettre la convocation de la direction des douanes qui s’est constituée partie civile.
Les mis en cause, dont 27 ont été placés en détention provisoire, sont poursuivis pour notamment formation de groupe de malfaiteurs, faux et usage de faux dans des documents administratifs, corruption et immatriculation en Algérie de moyens de transport d’origine étrangère sans respect de la procédure. 13 citoyens ont été victimes de ce réseau.
Le réseau a été démantelé suite à des informations parvenues au service central de répression de la criminalité. Ces informations faisaient état d’un groupe de malfaiteurs composé d’algériens émigrés en France qui introduisaient des véhicules touristiques via le port d’Alger, partant du fait qu’ils ont le droit de faire rentrer leur voiture en territoire national pour une durée de trois mois.
Les investigations engagées ont permis de localiser 78 voitures avec de faux papiers, dont 35 ont été mises en fourrière.
Parmi les membres du réseau, (Kh. Ch.) qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt. Avec la complicité de douaniers au port d’Alger qui ôtaient les timbres des passeports des émigrés, ces derniers pouvaient quitter tranquillement le territoire national sans les véhicules qu’ils avaient ramenés. Le responsable du service de la circulation des véhicules (M.S.), son assistant (Gh.A.), et l’agent administratif mandaté(S.A.) se chargeaient d’établir les cartes grises sans constitution de dossiers au préalable et sur la base de noms fictifs.
Dans cette affaire, quatre intermédiaires répondant aux initiales (Kh.Ch), (D.I.), (B.M.) et (H.R.) sont impliqués. Ils falsifiaient les contrats de vente des voitures et déposaient les dossiers au niveau des wilayas d’Alger, Boumerdès, Tizi-Ouzou, Bouira, Sétif et Skikda. Des fonctionnaires du service des cartes grises de la wilaya d’Illizi sont impliqués. Les mis en cause ont nié les faits qui leur sont reprochés.
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