Cette longévité pose évidemment des questions. On a déjà répondu à toutes. Hygiène de vie irréprochable qui frôle parfois la maniaquerie, sens inné de la méthode aussi bien pour organiser sa vie que son entraînement et surtout ce désir toujours plus fort d’être combative malgré le poids des ans. Pour ces Championnats du monde, Jeannie Longo, comme elle en a l’habitude, s’est donnée les moyens de partir un mois aux Etats-Unis pour s’entraîner en altitude au Colorado et participer à quelques épreuves avec des garçons. Bien lui en a pris. Même si elle échoue de peu pour une place sur le podium.
Elle doit encore participer à la course en ligne. Elle ne se fait aucune illusion pour cette course. Mais comme d’habitude elle tentera de tirer son épingle du jeu en secouant le peloton dès les premiers tours de roue. « Je ne sais pas trop ou j’en suis sur une course de trois heures, dit-elle, car je n’ai pas basé mon entraînement sur les longues distances ces derniers temps. De toute façon, si je suis devant, ce sera comme d’habitude il y aura toujours une équipière pour rouler derrière ». Voilà qui a le mérite d’être dit et qui illustre bien depuis la nuit des temps combien il est difficile d’avoir un véritable esprit d’équipe dans cette formation nationale.
A titre indicatif Jeannie Longo pour ceux qui aiment les statistiques c’est :
1090 victoires officiellement recensées.
Un titre olympique.
13 titres mondiaux.
57 titres nationaux.
7 participations aux Jeux Olympiques.
Et ce n’est pas fini car Jeannie pense déjà à ceux de Londres. Elle n’aura alors que 54 ans.
Les espoirs ont disputé eux aussi leur Championnat du contre la montre. Victoire sans surprise de l’américain Taylor Phinney. Le premier français Geoffroy Soupe est 10ème juste devant Johan Le Bon 11ème.
Les habitués de ce blog savent la grande estime que je porte à ce coureur que j’ai connu en culotte courte. Son père, Davis, fut en son temps le premier américain vainqueur d’une étape sur le Tour de France et sa mère, Connie Carpenter, fut championne olympique et du monde de vitesse. Taylor Phinney, qui va quitter la réserve de Radioschak pour un contrat de quatre ans chez BMC, est déjà champion du monde du kilomètre et de la poursuite. Quel palmarès éclectique pour un coureur de 21 ans !
Prochain rendez-vous demain avec l’affrontement Cancellara-Martin dans le contre la montre réservé à l’élite.
Jean-Paul