"Je reste ouvert à un rapprochement avec GM. Je pense toujours qu'il y a beaucoup de choses à faire avec GM, qu'il y a beaucoup de synergies." Pour l'heure, Renault est surtout concentré sur son rapprochement avec Daimler : nous avons beaucoup appris sur le management de la marque. Nous nous sommes rendus compte que la discipline, ça aide pour faire une marque forte." M. Ghosn pense qu'"on ne peut pas être un constructeur mondial sans avoir du haut de gamme". Renault va donc y revenir "d'une autre façon. Par exemple un nouvel Espace va arriver".
(…) Il y aura de la place pour tout le monde en Chine, à condition d'arriver au bon moment avec les bonnes ressources plutôt que de se précipiter et d'échouer. Pour l'instant, notre alliance y est présente grâce à Nissan, première marque asiatique en Chine. C'est désormais le premier marché de Nissan et le plus rentable. Quant à la marque Renault, elle y sera un jour, "mais pas dans les deux ou trois ans qui viennent". Pour l'heure, le carnet de route de la firme est "bien rempli: Russie, Inde, Brésil, véhicule électrique, Dacia…" a déclaré Carlos Ghosn, le p-dg de Renault-Nissan, dans un entretien accordé au Monde.
10 % de voitures électriques sur le marché mondial à l'horizon 2020
Concernant les voitures électroniques, Renault affiches ses ambitions : "Aujourd'hui, lorsqu'on pense voiture hybride, on pense Toyota. Demain, lorsqu'on pensera voiture électrique, on pensera Renault Nissan." Il faut dire que c’est un enjeu majeur pour la croissance du groupe français-japonais. Carlos Ghosn table toujours sur une part de 10 % de voitures électriques sur le marché mondial à l'horizon 2020.
Aujourd’hui, Renault-Nissan occupe le troisième rang mondial des constructeurs automobiles et réalise un chiffre d'affaires de 130 milliards de dollars (soit 95,4milliards d'euros). En 2010, le groupe a vendu plus de 7 millions de véhicules. Quant à la situation économique de l'industrie automobile, "la crise mondiale est dernière nous", estime Carlos Ghosn. "Il ne paraît pas réaliste de fermer des sites, même si l'industrie européenne va continuer à assister à une baisse de la production de ses usines".