Hier, y’avait de la grand’visite au studio.
Les plus récents récipiendaires du prix Polaris. Qu’est-ce que c’est le prix Polaris? Aussi ignorant puis-je paraître, je n’en ai aucune idée. Par contre, tout le monde en parle. Même les médias traditionnels. Ce qui fait que je me dis que ça doit être ben gros. Bref, les gars de Karkwa débarquent dans mon studio, à l’heure. Wow! C’est rare que ça arrive avec les bands en général! Principalement avec les groupes qui ont fait 441 entrevues dans la même semaine.
Je dois avouer que j’avais un peu d’appréhension à shooter Karkwa. Pas parce que c’est un des groupes les plus en vue du Canada en ce moment, mais parce que plusieurs collègues photographes y sont passés par avant et m’ont tous dit la même chose, c’est vraiment difficile d’obtenir leur attention plus que 3 ou 4 clics. Il faut savoir que le shooting avait déjà été reporté deux fois. La première fois, on avait loué une cathédrale centenaire, location incroyable à ce qu’on m’a dit. La deuxième une bibliothèque centenaire. Finalement on a reporté tout ça au lundi ce qui fait qu’on ne pouvait plus se fier aux endroits prévus et qu’on avait 2 jours de préavis, sans vraiment pouvoir trouver une autre location. Donc arriva ce qui devait arriver, comme à toutes les fois dans ce type de situation, on a shooté à mon studio! Pas que je n’aime pas le studio, mais j’aime beaucoup mieux prendre des photos dans des environnements concrets.
Bref, en plus d’avoir un groupe dur à photographier, j’ai choisi de prendre un concept pas vraiment facile non plus! J’ai eu la merveilleuse idée de suspendre 5 complets cravates dans les airs et de simplement faire tenir les gars du groupe derrière comme s’ils étaient à l’intérieur, mais pas vraiment. Bref, vous comprenez?
1re étape, trouvez 5 complets, la fin de semaine, à 2 jours de préavis. Donc merci infiniment à la styliste Catherine Perron, que j’adore et qui possède la faculté de toujours trouver une solution à tout.
Étape numéro 2, faire tenir les complets, à la bonne hauteur, qu’ils paraissent bien, qu’ils soient à peu près la bonne taille pour tout le monde, la disposition par rapport au modèle, tout ça avec un groupe qui a, selon mes sources, de la misère à tenir en place plus que 5 secondes.
Comme si c’était pas déjà assez difficile, après avoir fait quelques clics de sûreté avec mon appareil numérique, je m’impose pour la publication des photos seulement 10 clics, à la pellicule, au moyen format. Un beau défi! Voilà ce que ça a donné!
article le 29 septembre 2010 par Raphaël Ouellet