Bon désolé, aujourd’hui c’était normalement la journée des paresseux, mais d’avoir été réveillé par la voix de ce cochon d’Eric Besson ce matin sur France Inter, a fait bondir le bonobo qui est en moi. Donc ce seront des états d’âne !
M. Besson a déclaré vouloir transformer son ministère en machine à fabriquer de « bons français ». Quel beau défi parlementaire ! Et s’il le dit, c’est qu’il ne peut être lui-même qu’un « bon Français » (je vous laisse découvrir l’article de Bruno Roger Petit pour ceux qui veulent suivre le parcours exemplaire d’un bon français).
Après avoir nous avoir expliqué que l’exercice du droit d’asile coûtait 315 millions d’euros aux Français (aux « bons » comme aux « mauvais » en l’occurrence) M. Besson a ajouté : « la générosité française a un coût ».
Preuve à l’appui que ce qui est bon dans le cochon, c’est qu’il nous prend ouvertement pour des jambons.
Parce qu’à en croire les révélations de Backchich (« Eric Besson s’envoie en l’air gratis »), « la générosité française » s’étend également aux lunes de miel d’Eric Besson : « selon les bons de commande des billets que le journal s’est procurés, le ministre et son épouse (…) ont été les invités de la République. Des billets en classe affaire pour un Paris-Naples, à 1500 euros chacun ».
Justification de l’agence de voyage, Carlson Wagonlit (celle-là même qui fournit des places aux milliers d’expulsés) pour nous faire casquer en toute « générosité » et légitimer la présence de la princesse : « délégation ministère Eric Besson ». Romantique avec ça le prince charmant des sans-papiers, le gentilhomme des mariages mixtes, le serviteur de l’Identité nationale ! Et plutôt violent, paraîtrait-il…
J’entends déjà mes potes du barreau : « Mais enfin Dédé ne rentre pas dans le jeu médiatico-juridique de cette affaire, ne fais pas ton Metzner ! ». Mais trop tard, depuis samedi dernier, j’ai l’air d’Hervé Vilar dans la tête. « Capri, c’est gratuit….. ».
Car oui, j’ai zappé sur l’émission d’Ardisson, Salut les Terriens (y a des Saturday night fever moins fever que d’autres, que voulez-vous ?) et j’ai succombé comme un âne à la reprise de Stéphane Guillon.