Il arrive sur scène avec un chapeau melon sur la tête, un verre de rouge en main et une pipe à la bouche. Je suis convaincue.
Il joue seul sur scène pendant deux heures. Vu qu’une bonne partie de la salle est anglophone et que ses paroles racontent des histoires drôlesques, à plusieurs reprises tout le public se marre en pleine chanson. Lui aussi.
Il fait la conversation au public avant, après, et pendant les chansons. Il lâche une blague de merde, puis s’excuse de sa blague, puis rit comme un maniaque, puis s’excuse de rire comme un maniaque.
Il oublie les paroles et entreprend de les remplacer par “Crap shit crap fuck fuck FUUUUCK”, en conservant toute forme de rythme, mélodie et classe.
Il joue la chanson At The Indie Disco, qui contient les paroles “She makes my heart beat the same way, as at the start of Blue Monday”, et arrête soudainement de jouer pour faire une excellente reprise de Blue Monday (New Order), en tapant le fameux beat d’introduction sur son micro. C’était plus awesome que quand je l’écris.
Il arrive au solo de guitare électrique mais n’a qu’un piano et une guitare sèche. Rien à foutre, il le fait à la voix, comme un chef. Besoin d’un rythme? Il fait applaudir le public et suit ce rythme-là. COMME UN CHEF.
Il fait la chanson Can You Stand Upon One Leg, avec les paroles “If you know a funny joke, then tell it now”, et attend que quelqu’un du public raconte une blague, ce qu’une fille a fait (c’était drôle et grossier, comme on les aime).
Il passe des premiers applaudissements timides d’un début de concert à une Ovation d’un quart d’heure après qu’il ait quitté la scène.