Je m’étire, je somnole encore, le soleil caresse mon visage, les oiseaux me sortent de ma léthargie, sifflant gaiement.
Je déjeune sur la terrasse où la lumière du petit matin joue avec les feuillages. Je suis au cœur d’une grande clairière, entourée de sapins à qui je parle chaque jour. Mes promenades sont spirituelles : j’admire la nature qui m’entoure, je la respecte et mon esprit vagabonde. Je suis comme transportée. Je vais très loin parfois et toujours garde le contact avec mon saule pleureur. C’est lui qui m’en conte le plus ! Chaque branche, chaque ramification se penche sur moi, me protégeant.
C’est pour ma fille que je l’ai planté, elle adore les saules pleureurs et comme pour me dire merci, il a vite grandi, est devenu majestueux. Il semble me faire la révérence alors que c’est moi qui tombe à ses genoux.
Et voici : mon café est froid, je reviens doucement sur terre. J’ai fait un beau voyage.